Carte nationale d'identité : L’Armée nigériane s’arme de la CNI pour traquer Boko Haram et Daesh
L’Armée nigériane a publié une déclaration exigeant de toute personne voyageant dans les trois États du nord-est, Adamawa, Borno et Yobe, où se concentrent les attaques et les activités du groupe terroriste Boko Haram, de porter une carte nationale d'identité (CNI) dans le but d'identifier les membres de Boko Haram et de Daesh fuyant les affrontements avec l'armée.
Le communiqué militaire indique que ces nouvelles mesures interviennent après la confirmation d'informations selon lesquelles les membres des deux entités terroristes se cachaient parmi les civils des villes et villages des trois Etats, tout en soulignant que l'armée examinera avec soin les CNI de ceux qui bougent ou passent à travers les Etats. Toute personne qui sera attrapée sans carte d'identité sera soumise à un examen plus approfondi et à une enquête approfondie afin de déterminer son activité avec les militants ou autrement.
Selon l'agence de presse Reuters, ces mesures font partie d'une opération militaire et de sécurité intitulée « identification positive », et vise à rechercher des militants qui fuient les groupes Boko Haram et Daesh, a déclaré le colonel Ado Issa, porte-parole de l'Armée nigériane dans les médias. « La décision vise à rechercher et à arrêter rapidement tous les terroristes qui se déplacent actuellement dans les États d'Adamawa, de Borno et de Yobe », a-t-il déclaré, expliquant que toutes les personnes vivant dans le nord du pays, munies de carte d'identité nationales, passeport, carte d'électeur ou de permis de conduire peuvent passer sans souci. « Nous demandons à tout le monde de coopérer avec des éléments de l'armée et des troupes de sécurité, alors qu’ils font leur travail pour protéger les citoyens de la terreur des organisations armées », a-t-il ajouté.
La région du nord du Nigeria est le fief de Boko Haram et de l'Etat islamique, des groupes militant qui lancente des attaques depuis près d'une décennie, tuant des milliers de personnes et déplaçant des millions d’autres dans le nord-est du pays.
Pour sa part, Nasser Maamoun Issa, chercheur dans les affaires africaines, a déclaré que l'armée nigériane était déterminée à poursuivre sa guerre contre Boko Haram qui a tué et terrorisé des civils dans le nord du pays, ajoutant que cette action indiquait que ce groupe a pénétré dans la population dans actes dangereux. L'armée les recherche parmi les masses de citoyens.
« L’Armée cherche à renforcer le contrôle dans le nord du pays après la détérioration de la situation sécuritaire dans les trois Etats, à la suite d'enlèvements, d'homicides et de recrutements forcés », a indiqué Nasser à La Référence