Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Libye: Haftar prêt à dialoguer, pression sur les acteurs du conflit à l’ONU

vendredi 27/septembre/2019 - 08:26
La Reference
طباعة

Le maréchal Khalifa Haftar s’est dit ouvert au “dialogue” le jeudi 26 septembre 2019 au moment où les soutiens régionaux des deux hommes étaient réunis à huis clos à l’ONU.

“En fin de compte, il faut dialoguer et s’asseoir” autour d’une table de négociations, a concédé le maréchal dans un communiqué.

Quelques heures plus tard, la France et l’Italie réunissaient les principaux acteurs régionaux du conflit, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, pour tenter d’unifier la communauté internationale et valider les principes d’une sortie de crise.

Les soutiens du Premier ministre, Turquie d’un côté (mais pas le Qatar), et du maréchal, Emirats arabes unis et Egypte de l’autre, ont pris place autour d’une même table, petite performance diplomatique au vu de l’animosité entre certains de ces pays.

Il s’agissait d’organiser “une forme de pression politique sur les principaux acteurs qui soutiennent chacune des factions libyennes pour qu’elles arrivent à la conclusion qu’il faut arrêter le jeu de la compétition militaire et d’une forme de guerre” par procuration, a souligné un diplomate européen sous couvert d’anonymat.

De ce point de vue, la déclaration de Khalifa Haftar a été perçue comme un signal positif alors que son entourage prônait début septembre la “solution militaire”, la seule à même selon lui de résoudre le conflit.

Le maréchal a lancé le 4 avril avec son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) une offensive contre la capitale, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, afin de la purger des “groupes terroristes”.

Les violences ont fait plus de 1.000 morts selon l’ONU et les combats se sont enlisés au sud de Tripoli sans qu’aucune partie ne semble pouvoir l’emporter sur l’autre.

Le chef de l’ANL a martelé que le dialogue ne serait “pas possible tant que les groupes terroristes et les milices criminelles contrôlent (…) Tripoli”, en référence aux forces loyales au GNA, un gouvernement reconnu par l’ONU.

Mais il a dit espérer que la réunion de l’ONU aboutisse à “des propositions” qui aident à “rétablir la sécurité et la stabilité” en Libye.


"