Libye: Haftar dit être ouvert au dialogue avant une réunion à l'ONU
Khalifa Haftar,
l'homme fort de l'Est libyen qui mène une offensive pour s'emparer de Tripoli,
a indiqué dans un communiqué être ouvert au dialogue avec son rival, le chef du
gouvernement Fayez al-Sarraj, avant une réunion de l'ONU jeudi à New York sur
la crise dans ce pays.
Le maréchal Khalifa Haftar a lancé
le 4 avril avec son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) une
offensive contre la capitale, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) de
M. Sarraj, afin de la purger des "groupes terroristes".
"En fin de compte, il faut dialoguer et
s'assoir" autour d'une table de négociations, a indiqué le maréchal dans
un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le maréchal a en outre salué la réunion
prévue jeudi à l'ONU, à l'initiative de Paris et Rome et qui se
tient en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
Il a dit espérer qu'elle aboutisse à
"des propositions qui servent les intérêts de la Libye en vue de rétablir la
sécurité et la stabilité".
"La solution militaire est la meilleure
solution pour restaurer la sécurité et rétablir la loi", avait déclaré le
général Ahmed al-Mesmari, estimant qu'il était trop tard pour reprendre le
dialogue.
M. Mesmari s'exprimait lors d'une conférence
de presse aux Emirats arabes unis, un pays accusé par le GNA de soutenir l'offensive du
maréchal Haftar.
Mercredi à l'ONU, Fayez al-Sarraj a dénoncé
de nouveau les "ingérences" de pays étrangers en Libye en citant
outre les Emirats arabes unis, l'Egypte et la France.
Les forces du GNA sont elles accusées par la
partie adverse d'être soutenues par le Qatar et la Turquie.
Lors d'un discours à l'ONU, M. Sarraj a aussi
qualifié Khalifa Haftar de "criminel assoiffé de sang", en rejetant
toute possibilité de discuter avec lui.
A l'occasion de la réunion de jeudi à New
York, la France et l'Italie espèrent avancer vers une conférence internationale
qui pourrait être organisée en Allemagne pour sortir la Libye d'un conflit
meurtrier, selon des diplomates.
Depuis la chute du dictateur Mouammar Khadafi
en 2011, le pays est plongé dans le chaos, avec une multitude de groupes armés
et des forces politiques rivales.
La position des Etats-Unis dans ce conflit
reste peu claire depuis un appel téléphonique de Donald Trump au maréchal
Haftar en avril.