De Sivens et Notre-Dame-des-Landes à la Syrie : des Zadistes de retour après avoir combattu Daesh
Des Zadistes sont partis en Syrie aux côtés des forces Kurdes pour se
battre contre l’Etat Islamique. Ils sont de retour sur le territoire national.
Ces "revenants" inquiètent alors qu'un nouveau projet de retenue
d'eau est prévu à "Sivens".
Le phénomène n’est pas récent. A partir de 2014, des Français ont rejoint les rangs des forces kurdes pour se battre, en Syrie, contre l’Etat Islamique.
Plusieurs centaines d'hommes
Difficile d’avoir des chiffres. Le contingent est évalué entre 100 et 400 hommes. Parmi ces combattants se trouvent des militants d’ultra-droite, d’extrême-gauche, des anti-fa et des Zadistes. Ils sont réunis au sein d'un bataillon créé en 2015, le batailllon international de libération.
De Notre-Dame des Landes à la Syrie en passant par Sivens
Selon nos informations, des anti-Sivens ont été du voyage en Syrie. Pour
une source militaire, il ne s’agirait pas de Tarnais mais de Zadistes venus de
Notre-Dame-des-Landes et qui, après être passés par le Tarn, ont pris la
direction de la Syrie.
Une source policière rapporte :
Après qu’un opposant local se soit rendu à Notre-Dame des Landes pour rameuter et ramener des Zadistes, 6 ou 7 Zadistes de Notre-Dame ont été en permanence sur le site de Sivens.
Une véritable rotation d’effectifs et c’est parmi eux que se trouvent
les candidats pour la Syrie via les rangs de la branche armée du Parti Kurde de
l’Union Démocratique (YPG).
Tous n’auraient pas appris le maniement des armes et acquis une expérience
militaire. Ils ramènent de leur périple une formation "medic"
c’est-à-dire une formation aux secours de première urgence.
Bientôt de retour à Sivens ?
Leur retour sur le territoire national a allumé un "clignotant" rouge cet été. Le dossier Sivens remonte à la surface, suite à un nouveau projet de retenue d’eau.
Sivens : le projet de retenue d'eau validé sous condition d'une nouvelle étude
Les pouvoirs publics craignent la présence de Zadistes aguerris sur le
site de Sivens. Pour le moment, le "front" est considéré comme calme
par les forces de l'ordre et seuls les opposants historiques montent au
créneau.
Le spectre d'une nouvelle Zone à défendre (ZAD) n'est pas considéré comme
d'actualité par les services de sécurité.
Dans la clandestinité
Mais l’Etat prend le risque des "revenants de Syrie" très au
sérieux. Un risque d’autant plus difficile à évaluer que les Zadistes ayant
fait le coup de feu contre l'Etat Islamiste ont "plongé" dans la
clandestinité.
L'information de leur retour en France est arrivé aux oreilles des services
français au début de l'été, suscitant une intense mobilisation pour repérer
leur activité sur le territoire national. Une alerte intervenue avant la tenue
du G7 à Biarritz fin août. Et les forces de l'ordre redoutaient leur présence
parmi les contestataires.
Ce qui est inquiétant, c'est qu'ils ne communiquent plus. Tout est possible car ils sont sont de plus en plus secrets depuis quelques temps (une source policière)
A la différence du PKK, le YPG (au sein duquel ont combattu les
Zadistes) n'est pas considéré comme une organisation terroriste par l'Union
Européenne. Les "revenants" ne risquent pas de poursuites pénales.
Mais, depuis leur retour en France, ils restent sous la ligne des écrans
radars.