Publié par CEMO Centre - Paris
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Après Washington et Riyad, Londres attribue à l'Iran les attaques en Arabie saoudite

lundi 23/septembre/2019 - 06:44
La Reference
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Le dossier iranien est au premier rang des préoccupations de l’Assemblée générale de l’ONU, qui se tient cette semaine à New York.

Ils ne seront pas loin l’un de l’autre, mais ne se croiseront probablement pas, même si rien n’est jamais sûr avec Donald Trump. Le président américain et son homologue iranien, Hassan Rohani, seront cette semaine à l’Assemblée générale de l’ONU à New York, mais une rencontre entre les deux hommes n’est, a priori, pas au menu des festivités, alors que le dossier iranien est en tête des préoccupations des dirigeants de la planète.

Le mot «impasse» pourrait résumer la crise actuelle, relancée par le retrait américain, en mai 2018, de l’accord nucléaire de juillet 2015. Alors que Donald Trump a encouragé, ces derniers mois, la tenue d’une rencontre avec Hassan Rohani, les événements se sont précipités après les attaques du 14 septembre contre deux sites pétroliers saoudiens revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, mais que Riyad et Washington ont rapidement attribué à Téhéran.

lundi, c’est au tour de Londres, allié traditionnel de Washington, d’imputer ces attaques à la République islamique. «Je peux vous dire que le Royaume-Uni [les] attribue à l’Iran avec un très haut degré de probabilité», a déclaré Boris Johnson à bord d’un avion l’emmenant à New York pour l’Assemblée générale. «La difficulté est de savoir comment organiser une réponse internationale. Nous allons travailler avec nos amis américains et nos amis européens pour élaborer une réaction qui essaie de faire retomber les tensions dans la région du Golfe», a-t-il ajouté, selon Reuters.

«La branche d’olivier a toujours été sur la table»

Mais, lors de cette Assemblée générale, qu’est-ce que Donald Trump peut dire, et faire, pour sortir de la crise ? «Je vais dire : les États-Unis sont le plus grand pays du monde, ils n’ont jamais été aussi forts et ils ont sans aucun doute l’un des plus grands présidents de l’histoire», a expliqué l’intéressé, cette semaine, à bord d’Air Force One. Une déclaration qui a le mérite de la clarté, alors que, sur l’Iran, Donald Trump apparaît hésitant entre menaces répétées d’intervention militaire et appels pour une «solution pacifique». Sur l’hypothèse d’une rencontre aussi, le locataire de la Maison-Blanche ne tranche pas complètement : «Rien n’est jamais totalement exclu, mais je n’ai pas l’intention de rencontrer l’Iran». De son côté, Téhéran ne fermerait pas complètement non plus la porte à un échange entre les deux présidents, mais à condition d’une levée des sanctions en échange d’une surveillance permanente des facilités nucléaires iraniennes, a expliqué le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, à CNN. «La branche d’olivier a toujours été sur la table, mais nous la tendons de nouveau», aurait poétiquement ajouté le chef de la diplomatie.

Cette situation illustre aussi le peu d’alternatives qui s’offrent à Donald Trump. Il y a trois mois, après la destruction par l’Iran d’un drone américain, le «commander in chief» avait déclaré avoir renoncé à des frappes de représailles «10 minutes avant» de les lancer. Derechef la semaine dernière, juste après les attaques contre Aramco, Trump avait utilisé l’expression «locked and loaded» (verrouillés et chargés) pour montrer que les Etats-Unis étaient prêts à frapper. Des menaces jusqu’à maintenant non suivies d’effet. «Trump ne va pas se lancer dans un conflit militaire alors qu’il s’est fait élire en 2016 en critiquant les guerres inutiles, notamment au Moyen-Orient», expliquait récemment au Figaro le chercheur Vincent Eiffling. L’Iran connaissant la réticence de Trump pour l'outil militaire, il peut exercer une pression manifeste sur la Maison-Blanche en attendant l'élection présidentielle de novembre 2020.

                                  


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