Les parties syriennes et l’ONU sont parvenues à “un accord” sur la composition d’un Comité constitutionnel chargé d’établir une nouvelle Constitution pour la Syrie, a affirmé le secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres.
“Il y a maintenant un accord entre les parties sur la composition du Comité et (l’émissaire de l’ONU) Geir Pedersen met la dernière main avec les parties aux termes de référence”, a-t-il précisé hier le 18 septembre 2019 lors d’une conférence de presse sur la prochaine Assemblée générale de l’ONU.
“Nous espérons que cela sera bientôt conclu”, a-t-il ajouté. “J’espère que ce sera une étape très importante pour créer les conditions d’une solution politique à ce conflit tragique”, a aussi dit M. Guterres.
L’ONU travaille depuis des mois à la création de ce Comité. Il doit comprendre 150 personnes, dont 50 choisies par le régime, 50 par l’opposition et 50 par l’ONU.
Les discussions ont traîné en longueur sur la composition de la dernière liste, et l’ONU et Damas ont bataillé pendant très longtemps sur quelques noms. Cet été, selon des diplomates, le blocage ne perdurait plus que sur un seul nom.
Outre la composition du Comité, l’ONU, l’opposition et Damas doivent aussi se mettre d’accord sur les procédures de fonctionnement de cette instance et sa hiérarchie. Des diplomates craignent déjà que sa future mise en place ne prenne encore des mois.
Le quotidien pro-étatique al-Watan a indiqué que M. Pedersen arriverait dimanche à Damas pour rencontrer lundi le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem.
“M. Pedersen devrait examiner les procédures et les mécanismes de travail du comité constitutionnel, après l’accord trouvé sur tous les noms”, a souligné al-Watan dans son édition de ce jeudi 19 septembre 2019.
Une annonce officielle de M. Pedersen pourrait intervenir à l’occasion d’une “réunion du Conseil de sécurité attendue le 30 septembre”, assure le quotidien.
L’enjeu d’une avancée politique est cependant jugé considérable car l’Europe et les Etats-Unis ont conditionné toute aide à la reconstruction de la Syrie à de réels progrès vers une solution politique.
Le coût de la reconstruction de la Syrie est estimé à 400 milliards de dollars, selon un diplomate européen. Sans avancée politique, ce coût devra être financé par la seule Russie, souligne-t-il.