L'UE dénonce la mort par balle d'un migrant en Libye
L'Union européenne a jugé «inacceptable»
vendredi l'utilisation de balles réelles contre des «civils vulnérables et non
armés», après la mort d'un migrant soudanais en Libye.
Cet homme a été tué jeudi alors qu'il
résistait avec d'autres migrants à un retour forcé dans un camp de détention
par les gardes-côtes libyens, selon l'organisation internationale pour les
migrations (OIM). «Nous condamnons fermement la mort tragique d'un jeune
soudanais décédé à la suite d'une blessure par balle après son débarquement en
Libye», a déclaré la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne,
Federica Mogherinide qualité
«L'utilisation
de balles réelles contre des civils non armés et vulnérables est inacceptable
quelles que soient les circonstances», a déclaré Maja Kocijancic, lors du point
presse quotidien de la Commission. Elle a appelé les autorités libyennes à
«mener une enquête approfondie pour clarifier les circonstances» de cette mort
et «prendre les mesures nécessaires pour qu'un tel incident ne se reproduise
plus». Selon l'OIM, l'accident s'est produit lorsqu'un groupe d'une centaine de
migrants ramené à terre s'est opposé à un retour forcé dans des centres de
détention.
Quand plusieurs d'entre eux ont tenté
d'échapper aux gardes libyens, «des hommes armés ont commencé à tirer en l'air»
et un migrant a été touché par une balle dans le ventre, selon le personnel de
l'OIM sur place. Malgré des soins prodigués par un médecin de l'OIM et son
transfert dans une clinique proche, le jeune migrant est décédé deux heures
plus tard, selon la même source.
Selon les chiffres de l'OIM de juillet, au
moins 5200 personnes sont enfermées dans des centres de détention en Libye,
souvent dans des conditions inhumaines.