Turquie : Les réfugiées syriennes face à la faim, la négligence et au viol
jeudi 19/septembre/2019 - 12:10
Les réfugiées syriennes en Turquie font l'objet d'opérations d'achat et de vente sous prétexte de mariage parfois, mais se trouvent le plus souvent contraintes de pratiquer la prostitution après avoir été victimes de violences sexuelles atroces, ce qui a poussé un groupe d'activistes sur le réseau social Twitter à faire un hashtag pour dénoncer les viols et agressions que subissent les femmes syriennes en Turquie, tout en réclamant aux autorités turques de mettre fin à ces exploitations et demandant aux organisations de défense des droits de l'Homme d'intervenir pour mettre un terme à ces pratiques inhumaines.La Turquie a eu le plus grand nombre de réfugiés. Elle a donc exploité la crise syrienne pour obtenir des aides et des approvisionnements de la part des pays européens. Depuis le début de la crise syrienne et l'éclatement de la guerre en 2011, la politique extérieure et sécuritaire de la Turquie a eu plusieurs variables. Au début, elle suivait une stratégie qui appelait à la démocratie, à l'égalité et à la résolution de la crise de façon pacifique. Mais après l'escalade de la crise, la stratégie turque a vité évolué finissant par s'articuler autour d'une politique consistant à "diriger" la situation de loin et à ne regarder que ses intérêts.Selon le centre de recherche italien "Osservatorio Balcani Caucaso" qui a observé les conditions de vie des réfugiés en Turquie, les femmes constituent environ la moitié des réfugiés syriens et sont exposées à de sévères violences sexuelles, tout comme elles rencontrent beaucoup de difficultés pour vivre, trouver un emploi ou communiquer en langue turque.L'organisation humanitaire "Human Rights Watch" a, pour sa part, tenu des rencontres avec environ 12 femmes qui se sont toutes exposées à des harcèlements sexuels dans les camps de réfugiés.L'Administration des Nations Unies pour le secours a, quant à elle, indiqué que plus de 800 cas de viol sur des femmes syriennes sont recensés dans les camps de réfugiés de Turquie.