Frappes contre des milices pro-Iran entre la Syrie et l’Irak – 10 morts
Des
drones non identifiés ont attaqué des postes de combattants soutenus par l’Iran
dans l’est de la Syrie, près de la frontière irakienne, très tôt mardi matin et
tué au moins 10 personnes, selon des informations diffusées dans les médias
arabes.
Certains
médias syriens et irakiens ont déclaré qu’Israël était soupçonné d’être
derrière les frappes, qui visaient des positions contrôlées par des milices
chiites dans la région de Boukamal en Syrie. Il n’y a pas eu d’allégations
publiques de ce genre de la part de responsables syriens ou irakiens.
Selon
l’Observatoire syrien des droits de l’homme [OSDH], basé en Grande-Bretagne, au
moins 10 combattants pro-iraniens ont été tués au cours de la frappe aérienne
matinale par des drones, qui auraient pris pour cible un camp d’entraînement et
un dépôt de munitions.
L’armée
israélienne a été accusée par le passé d’avoir mené des raids aériens contre
des milices soutenues par l’Iran dans la région de Boukamal, dont une série de
frappes aériennes qui auraient fait au moins 18 morts plus tôt ce mois-ci.
Les
attaques de mardi auraient visé une base appartenant à l’Unités de mobilisation
populaire [Hachd al-Chaabi],
un groupe qui chapeaute des milices en grande partie soutenues par l’Iran.
L’Observatoire
et le collectif militant Deir Ezzor 24 ont déclaré que les frappes ont eu lieu
près d’un poste frontière syrien nouvellement construit, mais pas encore
opérationnel avec l’Irak. L’ouverture du point de passage, prévue par l’Irak et
la Syrie, a été reportée à plusieurs reprises ces dernières semaines.
Le
9 septembre, des avions ont également pris pour cible un dépôt d’armes et des
postes de milices soutenues par l’Iran dans la région de Boukamal, tuant au
moins 18 combattants et détruisant au
moins huit entrepôts. Un responsable syrien de la sécurité a
déclaré à l’époque que des avions de combat israéliens étaient derrière
l’attaque mais a nié qu’il y ait eu des victimes.
Apparemment,
en réponse à cette attaque, une milice soutenue par l’Iran en Syrie a tiré
plusieurs roquettes sur le nord d’Israël quelques heures plus tard, mais elle
n’a pas atteint la frontière, a déclaré l’armée, lançant l’attaque à la porte
des agents d’une milice chiite opérant sous le commandement de la Force Al-Qods
du Corps des Gardiens de la Révolution islamique iraniens.
L’armée
israélienne a averti le régime Assad de Syrie qu’il « paierait le
prix » de permettre à l’Iran et à ses mandataires d’utiliser la Syrie
comme base d’opérations contre l’Etat juif, soit en fermant les yeux sur leurs
actions soit en coopérant activement avec eux.
Depuis
la mi-juillet, six dépôts d’armes et camps d’entraînement appartenant aux
Unités de mobilisation populaire ont été la cible d’attaques présumées.
La
chaîne saoudienne Al Arabiya a signalé que le groupe terroriste chiite libanais
du Hezbollah est également présent dans la région de Boukamal.
Les
Unités de mobilisation populaire ont accusé Israël et les États-Unis d’être à
l’origine d’une série d’explosions et de la présence de drones d’observation
sur leurs bases. Les responsables israéliens n’ont pas fait de commentaires
publics sur ces allégations.