Après le départ de Bolton, Téhéran attend une détente dans ses relations avec Washington
Le départ de John Bolton, le conseiller américain à la sécurité nationale, a donné lieu à une lueur d’espoir pour le régime des mollahs aux prises avec des difficultés économiques à cause des sanctions imposées par l’administration Trump. L’actuel présidenrt américain est l’un des plus hostiles à l’Iran et à son projet dans la région. La première réaction iranienne est venue du conseiller du président iranien, Hossam El Din Ashna qui a déclaré : « La marginalisation de Bolton au sein de l'administration Trump, puis sa mise à l’écart est la preuve de l'échec de la stratégie de pression maximale adoptée par l'administration américaine face à l'Iran ». Tandis que le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a refusé de répondre à la demande d'un journaliste américain qui lui demandait de commenter le départ de Bolton. Et a déclaré « Nous ne ferons aucune déclaration sur les affaires intérieures des États-Unis », l'ambassadeur de l'Iran aux Nations Unies, Hamid Baidi Ahmadinejad, a affirmé : "Nous refusons de négocier avec Washington tant qu’ils n'arrêteront pas leur politique terroriste économique contre l’Iran ».
Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré que les Américains doivent comprendre que la guerre n’est pas dans leur intérêt, appelant Washington à « abandonner la politique de la guerre et la politique de pression maximale à l'égard de Téhéran ».
« L'Iran et non les États-Unis seront les seuls à fixer les conditions des négociations à l’venir », affirme Hossein Suleimani, rédacteur en chef du site Web Mashreq News, proche des gardiens de la révolution.
Le président américain Donald Trump avait annoncé mardi la destitution de son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, à la suite de désaccords sur certaines questions. « J'ai dit à John Bolton que nous n'avions plus besoin de ses services à la Maison Blanche », a déclaré Trump sur Twitter. Le chercheur iranien Mohammad Ebadi affirme pour sa part que « l'on ne sait pas si le départ de Bolton aura un impact direct sur la crise iranienne, mais il est certain que Washington n’a pas l’intention d’arrêter sa campagne de pression maximale sur l'Iran qui a déjà permis d’obtenir des résultats tangibles et obtiendra peut être de meilleurs résultats à l’avenir ».