La porte entrouverte: la politique américaine pour traiter avec l’Iran
Washington a répété sa détermination à empêcher Téhéran de soutenir les mouvements terroristes et d’acquérir des armes de destruction massive. Le secrétaire d’Etat a affirmé que les attaques terroristes avaient augmenté après la signature de l’accord nucléaire, et que si les Etats-Unis ne s’étaient pas
retirés de cet accord, l’Iran aurait fini par avoir l’arme nucléaire. Il a ajouté que les sanctions ont eu un impact notable sur les milices chiites en Irak et sur le Hizbollah libanais.
Un haut responsable iranien a affirmé pour sa part que son pays avait commencé à réduire ses engagements vis-à-vis de l’accord nucléaire.
Quant au porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, il a indiqué que l’Iran avait la capacité d’enrichir l’uranium à plus de 20%.
Quant au spécialiste de l’Iran Ahmad Qibal, il a déclaré : « les déclarations de Pompeo s’inscrivent dans le cadre des menaces de l’administration américaine pour effrayer l’Occident et certains pays européens actifs à l’intérieur de l’accord 1+5, expliquant que l’affirmation de Pompeo que le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire avait empêché Téhéran d’obtenir l’arme atomique n’est pas appropriée si l’on prend en compte le fait que la sortie des Etats-Unis de l’accord a poussé Téhéran à échapper partiellement à ses obligations nucléaires.
Et d’ajouter que Washington, qui comptait sur le soutien des parties de l’accord à sa position, continue de faire face à des Européens qui refusent de mettre fin à l’accord avec l’Iran et insistent à continuer la coopération avec lui.
Et de conclure que malgré les sanctions et les appels au dialogue, Téhéran continue de refuser tout dialogue avec Washington, si ce n’est à la condition que les Américains renoncent à la politique des sanctions.