Daech au Burkina Faso: un terrorisme qui prospère à la faveur de la pauvreté, de la corruption et des conflits communautaires
Le gouvernement burkinabé a annoncé le 9 septembre 2019 la mort de 29 personnes au moins dans deux attaques au nord du pays.
Le Burkina Faso souffre d’une recrudescence des opérations terroristes, qui ont contraint des dizaines de milliers d’habitants de fuir ; outre les luttes intercommunautaires, alimentées souvent par la violence armée des organisations extrémistes.
Les groupes armés du nord du pays exploitent l’insécurité qui règne et le Burkina Faso est l’un des pays de la région du Sahel les plus exposés à la violence des groupes armés.
On trouve ainsi dans le nord le groupe armé Nasr al-islam wa al-muslimin composé de nombre de groupes : al-Murabitun, Ansar ad-Din, Imarat mintaqat as-sahra. Outre Daech qui a annoncé la création du wilayat de l’Afrique de l’ouest, par la bouche de son chef al-Baghdadi, en avril 2019, et suite à cela, les éléments de l’organisation ont exécuté nombre d’opérations.
Quant à Mohammad Ezzeddine, spécialiste de l’Afrique, il affirme que cette attaque est le fait de Daech, car l’organisation œuvre à créer actuellement le plus grand nombre de cellules dans cette région.
Il ajoute que le Burkina Faso souffre de la pauvreté et de la corruption, ainsi que de l’insécurité, ce qui permet à Daech de rester au nord du pays.
Il indique aussi que la présence des grandes puissances comme la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne donnent un prétexte aux organisations terroristes pour poursuivre leurs opérations armées contre ces forces.