Libye: deux loyalistes tués dans des frappes des pro-Haftar sur Syrte
Au
moins deux militaires ont été tués et 18 blessés ce lundi dans des raids
aériens du camp du maréchal Khalifa Haftar contre des troupes loyales au
gouvernement d'union (GNA) à Syrte, selon le porte-parole de ces forces.
«Trois
raids aériens ont visé des sites de nos forces à Syrte, dont la base aérienne
d'al-Gordabiya, au sud de Syrte et le quartier d'al-Sabaa, dans la ville,
faisant deux morts et 18 blessés parmi nos hommes», a dit à l'AFP Taha Hadid,
porte-parole des forces pro-GNA dans cette ville côtière située à 450 km de
Tripoli.
Taha
Hadid a indiqué que ces frappes avaient été menées à l'aide «de drones
étrangers», fournis par des pays soutenant Khalifa Haftar, l'homme fort de
l'est libyen qui mène depuis début avril une offensive sur la capitale Tripoli.
Taha Hadid est le porte-parole de la «Force de sécurité de Syrte», créée par le
GNA pour assurer la sécurité dans cette ville au lendemain de la défaite du
groupe Etat islamique (EI), qui avait fait de cette cité son principal fief
libyen.
Plus
tôt lundi, les forces pro-GNA avaient signalé de nouvelles frappes dans la nuit
contre Mitiga, seul aéroport fonctionnel de la capitale libyenne, fermé depuis
deux semaines en raison d'attaques répétées. Situé à quelques kilomètres à
l'est de la capitale, Mitiga est fréquemment visé par les forces pro-Haftar qui
accusent le GNA de l'utiliser à des «fins militaires» et d'y stationner des
«drones turcs». Le GNA accuse les Emirats arabes unis de soutenir militairement
le maréchal Haftar, notamment avec des drones.
Depuis
le début de l'offensive du maréchal Haftar, les lignes de front ont peu bougé.
Face au statu quo, les deux camps rivaux ont intensifié leurs raids aériens,
notamment à l'aide de drones, visant les bases arrières de l'adversaire dans
d'autres villes de l'ouest libyen ou dans le sud. Selon l'ONU, depuis avril,
les combats ont fait 1093 morts et 5752 blessés, et forcé 120.000 personnes à
quitter leurs foyers.