Le spectre d’une nouvelle crise des réfugiés en Syrie
À l’approche de l’hiver et après des mois
de bombardements, un afflux de réfugiés syriens est à craindre.
Alors que Vladimir
Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani se rencontrent ce lundi à Ankara
pour éviter un afflux de réfugiés syriens, plus que jamais, la diplomatie
piétine. Jeudi à Genève, le «small group», qui rassemble les États-Unis, la
France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne la Jordanie et l’Égypte, n’a pu se
mettre d’accord sur une révision de la Constitution syrienne dans le cadre
d’une transition du pouvoir à Damas. De son côté, l’ONU tente de fusionner les
deux processus - celui initié par Moscou, Ankara et Téhéran et celui du «small
group», tout en cherchant à y adjoindre la Chine. Mais la Russie s’y oppose.
Pour Moscou, la
priorité reste à Idlib, cette ultime
province syrienne, frontalière de la
Turquie où sont rassemblés les derniers opposants à Bachar el-Assad. Mais
ceux-ci sont dominés par les djihadistes, qui n’ont pas évacué une partie de
cette région, comme la Turquie s’était engagée à les en convaincre l’an dernier
à Sotchi.