Pour éviter les sanctions américaines, Ankara adoube Washington en achetant le F-35
La Turquie tente de convaincre les États-Unis pour arracher un accord sur les F-35, américains après qu’Erdogan se soit opposé à Washington pour l'acquisition turque des missiles russes S400, défiant ce que Washington prévoyait d'imposer des sanctions économiques à Ankara si la Turquie se dotait du système de défense antimissile russe.
Washington et Ankara en voie de surmonter leur différend
Cela entre dans le cadre du communiqué du porte-parole de la Présidence turque Ibrahim Kalin, le 10 septembre courant, que son pays n'a pas encore officiellement informé les États-Unis de son exclusion du programme d'avions de combat F-35 et espère surmonter le différend concernant l'achat de technologie militaire russe.
Kalin a fait remarquer qu'il n'y avait pas encore de lettre officielle, ni moins une déclaration ou une communication concernant l'exclusion de la Turquie du programme des F-35 malgré des étapes partielles incluant l'achèvement de la formation de nos pilotes.
Kalin a déclaré que les déclarations américaines sur l'incompatibilité des F-35 avec le système S-400 n'étaient pas convaincantes, ajoutant qu'Ankara était prête à prendre des mesures pour éliminer les problèmes de sécurité lors des discussions bilatérales avec les responsables américains et de l'OTAN.
En juillet, Washington avait annoncé que la Turquie serait exclue du programme des F-35 après l’achat par Ankara du système de défense antiaérien S-400 de la Russie, car les États-Unis craignaient que la Russie ne soit en mesure de découvrir les secrets techniques liés au nouveau chasseur si elle opèrait à côté.
Ankara a commandé plus de 100 F-35 et son industrie de la défense a beaucoup investi dans le développement de cet avion.
Renouveler les sanctions
Les commentaires de la Turquie interviennent un jour après l'annonce par Washington, le 10 septembre, d'imposer des sanctions à Ankara. Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a évoqué l'éventualité de sanctions américaines contre la Turquie dans le cadre de son accord pour l’achat du S-400 russe.
L'administration Trump envisage des sanctions pour l'achat par la Turquie d'un système de défense antimissile fabriqué en Russie, mais aucune décision n'a été prise.
Dans le contexte des tentatives de la Turquie d’amadouer Washington, plusieurs questions se posent quant aux sanctions les plus importantes que les États-Unis pourraient imposer à la Turquie et à l'impact de ces sanctions sur l'économie turque.
Le chercheur Ahmed Anani spécialiste des affaires turques a déclaré que l'une des sanctions les plus importantes pouvant être imposées par Washington à la Turquie était d'empêcher les entreprises turques de fabriquer des pièces de rechange du F-35.
Dix entreprises du secteur de la défense en Turquie sont fortement impliquées dans la production de pièces et composants d'aéronefs, tels que les composants de trains d'atterrissage, les écrans de cockpit, les enveloppes extérieures, les portes, les munitions, les conduits pneumatiques et les moteurs d'avion.