“Le mauvais accord” : les fuites des termes des négociations entre Washington et les Talibans choquent l’opinion publique américaine
Le porte-parole officiel du Bureau politique du mouvement des Talibans à Doha a affirmé le 1er septembre 2019 que les négociations avec les Etats-Unis qui avaient eu lieu durant la nuit avaient permis de se mettre d’accord sur la recherche d’une solution pacifique garantissant la sécurité du pays.
De son côté, le journal américain Los Angeles a affirmé que l’accord était un « mauvais accord » comprenant le retrait de près de 5400 soldats américains d’Afghanistan en contrepartie
de l’engagement du mouvement à s’abstenir de soutenir les groupes terroristes dans le pays, ce que le Los Angeles a critiqué.
Le journal s’est demandé comment le gouvernement actuel pouvait garantir que le mouvement allait rompre ses relations avec al-Qaïda.
Quant à Hassan Abou Taleb, conseiller au Centre d’études politiques et stratégiques d’Al-Ahram, il a affirmé que le retrait des seules forces américaines sans coordination avec les forces militaires des autres pays représentait un refus d’assumer leurs responsabilités, et pouvait entraîner une guerre civile, outre le fait que les Talibans n’ont pas encore fixé de façon de traiter avec le gouvernement, qu’ils ne reconnaissent pas, dans l’avenir.
Pour sa part, Nourhan ach-Cheikh, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, elle a affirmé que les termes de l’accord allaient tracer l’avenir de la région, et que la faction la plus extrémiste du groupe pourrait s’en séparer en cas de désaccord et qu’il était possible que les Talibans ne puissent plus contrôler leurs partisans et que ceux-ci rejoignent les autres groupes et en particulier Daech.