Lutter contre le terrorisme : L’Éthiopie protège ses frontières en signant des accords avec les pays voisins
L’Éthiopie cherche à se protéger des dangers d’agitation sécuritaire émanant de groupes armés dans la Corne de l’Afrique, par le biais d’accords internationaux avec les pays voisins et les puissances régionales.
Les autorités d'Addis-Abeba et de Nairobi ont conclu vendredi un accord de coopération visant à lutter contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme, le trafic d'armes et le trafic d'êtres humains.
Le procureur général éthiopien Burhanu Sajai et le directeur du bureau du procureur général du Kenya, Noureddine Mohamed Haji, ont signé un accord de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la contrebande d'armes et les crimes transfrontaliers.
La frontière commune entre l’Éthiopie et le Kenya au cours de la période écoulée a été le théâtre de problèmes de sécurité qui ont entravé les échanges commerciaux entre les deux pays et provoqué le déplacement de citoyens.
L’Éthiopie entretient de bonnes relations avec le Kenya voisin et s’est récemment développée, raison pour laquelle elle a décidé de coopérer dans divers domaines, notamment dans celui de l’énergie.
Le 6 août 2019, le directeur général du Service national de renseignement et de sécurité (NISS) d'Ethiopie, Demelash
Gebremichael, et son homologue soudanais, le général Abubakar Hassan Mustafa Dumblab, ont signé un accord de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le trafic d'armes et le crime organisé à la frontière, à Addis Ababa.
Il convient de noter qu’il existe un accord entre l’Éthiopie et le Soudan sur le déploiement de forces conjointes à leurs frontières pour lutter contre le terrorisme et la traite des êtres humains et sur l’élimination de toute tension sécuritaire entre agriculteurs.
L’Éthiopie est dans le même sens liée aussi les USA par un accord similaire signé le 19 août 2019 entre le directeur général du NISS, Demelash Gebremichael, le directeur adjoint du FBI et le directeur du Centre de lutte contre le terrorisme américain Charles Kabul.
Les mouvements étrangers éthiopiens par l’intermédiaire du Premier ministre Abiy Ahmed témoignent d’une réelle compréhension de la nature instable de la Corne de l’Afrique, ainsi que du rapprochement entre la Somalie, le Kenya, l’Éthiopie et le Soudan. Distribuant leurs attaques extrémistes contre les pays de la région, alors que celle-ci assiste à l’infiltration de nombreuses puissances régionales telles que le Qatar et la Turquie, qui visent à déstabiliser certains pays de la région et à influencer leurs intérêts vitaux.
« La signature de l'accord de sécurité pour lutter contre les crimes transfrontaliers empêche le vol de bétail et résoud les conflits entre les pasteurs, a déclaré Hamdi Abdel Rahman, professeur de sciences politiques et spécialiste des affaires
africaines, que ajoutant que c'était dans l'intérêt de l'Éthiopie et du Kenya.
Et d’ajouter dans une déclaration faite à La Référence que les conflits entre agriculteurs et éleveurs constituaient « l'un des principaux obstacles auxquels l'Ethiopie est confrontée dans le domaine de l'intégration commerciale et économique de la Corne de l'Afrique, car elle représente un marché de 150 millions de dollars. »