Washington a répondu favorablement à la création de cette zone tampon souhaitée par la Turquie, afin de protéger ses alliés kurdes syriens. En première ligne dans la lutte contre le groupe État islamique en Syrie, les Kurdes sont pourtant considérés comme des terroristes par Ankara, qui promettait de les éradiquer s’ils ne s’éloignaient pas de sa frontière.
Fin août, un accord est trouvé. Les Kurdes se retirent et les armées turque et américaine prennent le relais pour patrouiller conjointement dans le Nord-Est syrien.
Mais ce mardi, le chef de la diplomatie turque a déclaré ces efforts insuffisants. Les contours exacts de cette zone tampon, estime Ankara, restent encore trop flous.
L'un des objectifs de la « zone de sécurité », selon les responsables turcs, est de pouvoir y renvoyer une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens installés sur leur territoire.
Or, les Kurdes de Syrie s'y refusent catégoriquement. Ils accusent la Turquie de vouloir mener un remplacement de population en envoyant des réfugiés arabes en territoire kurde.