Les talibans avertissent les États-Unis qu’ils «souffriront plus que tout autre»
Les talibans ont averti dimanche les États-Unis qu'ils
souffriraient «plus que tout autre» après la décision surprise la veille du
président Donald Trump de mettre fin aux pourparlers avec eux sur
l'Afghanistan.
Le mouvement rebelle souligne dans un communiqué qu'il ne
se satisfera de «rien d'autre que d'une fin de l'occupation (...) et poursuivra
son jihad pour atteindre ce grand objectif». Les talibans disent cependant dans
le même temps «croire» que Washington reviendra à la table des négociations.
M. Trump a défendu sa décision de mettre fin aux
«négociations de paix», -qui devaient permettre un retrait progressif des
forces américaines-, évoquant la mort d'un soldat américain jeudi dans un
attentat jeudi, revendiqué par les talibans.
Le mouvement a averti qu'en conséquence «l'Amérique souffrira plus que tout
autre, sa crédibilité sera entamée... ses pertes humaines et financières vont
augmenter...»
Loin de se poser en demandeurs d'une reprise des
négociations, les talibans semblent suggérer que les États-Unis y reviendront
d'eux mêmes : «Nous avons lancé un appel à la compréhension mutuelle il y a
vingt ans, nous restons sur cette position et nous croyons que la partie
américaine reviendra à cette position».
Les États-Unis ont engagé il y a un an des négociations
directes et inédites avec les talibans, qu'ils ont chassés du pouvoir en
Afghanistan dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, perpétrés par le
groupe Al-Qaïda.
L'accord sur le point d'être conclu prévoyait un retrait
progressif des forces américaines, devant passer de 13 000/14 000 soldats à
8600 dans les prochains mois.
En échange les talibans interdiraient la présence sur le
territoire d'organisations «terroristes», s'engageraient à une «réduction de la
violence» dans certaines zones et entameraient un dialogue direct avec le
gouvernement à Kaboul.
Dans leur communiqué, les talibans affirment que la date
du 23 septembre avait été fixée pour «les discussions inter-afghanes». L'élection
présidentielle est prévue pour le 28 septembre.