À l'école en Syrie, lavage de cerveaux pour enfants
À l’école, l’endoctrinement idéologique commence dès les premières années.
À l’âge adulte, les Syriens, même révolutionnaires et anti-régime, demeurent
imprégnés par le totalitarisme.1
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Jouant
sur les mots “Baas” et “Abass”, “L’avant-garde de
l’absurde” [au lieu de “L’avant-garde du Baas”, le parti au pouvoir] est le
titre d’un court-métrage qui rencontre un franc succès auprès des Syriens. Et
pour cause. Il touche directement à la mémoire collective de tout un pays, et notamment
de la génération née après le coup d’État de 1970 qui a amené le clan Assad au
pouvoir, Hafez El-Assad d’abord, puis le fils Bachar. Il montre le sort que
l’école inflige aux enfants, des enfants qui doivent adorer, sous la
contrainte, la figure du président, vénérer son portrait et apprendre par cœur
ses faits et gestes.
Sous
le règne des Assad, on ne peut pas aller à l’école sans adhérer
aux scouts, une organisation de masse, pendant les six premières années de
scolarité. Elle a été créée dès le coup d’État de 1970 afin d’éduquer les
enfants dans l’esprit du scoutisme, mais surtout du baasisme, par des activités
extrascolaires, avec des camps d’été, du sport et de grands raouts annuels à
travers les régions du pays.