Les États-Unis accentuent leurs pressions sur l'Iran par des pressions sur les exportations de pétrole
Le département du Trésor des États-Unis a annoncé mercredi des sanctions à l'encontre d'un réseau de transport de pétrole qu'il accuse d'être associé aux forces Al-Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (GRI) d'Iran.
Cette décision cible 16 entités, 10 personnes physiques et 11 navires qui seraient "dirigés par et soutien(draien)t financièrement" les forces Al-Qods, a déclaré le département dans un communiqué.
"Les GRI dirigent un réseau illicite de livraison de pétrole depuis quelques mois. Ce réseau a transporté des centaines de millions de dollars de pétrole illicite. Cet argent est ensuite utilisé pour financer le terrorisme", a déclaré lors d'une conférence de presse mercredi le représentant spécial pour l'Iran, Brian Hook.
Ce communiqué affirme qu'au cours de la seule saison du printemps 2019, le réseau visé à transporté près de 10 millions de barils de pétrole brut, quatre millions de barils de condensat et des centaines de milliers de barils de gazole, soit un total d'environ 750 millions de dollars.
Ces nouvelles sanctions viennent s'ajouter à une vague de mesures punitives adoptées récemment contre la république islamique, comprenant des sanctions à l'égard de son agence spatiale, et d'un pétrolier transportant du pétrole iranien.
Ces tensions accroissent les tensions entre Washington et Téhéran, et risquent de déstabiliser encore davantage la région, selon les experts.
"Les États-Unis peuvent certainement faire beaucoup pour contenir l'Iran. Mais l'Iran a des moyens de répondre de manière asymétrique", indique Richard Nephew, chargé de recherches auprès de l'université de Columbia, qui estime que seule une approche diplomatique pourrait apaiser les relations avec l'Iran.