L’Iran construirait une base militaire à la frontière entre l’Irak et la Syrie
La future installation militaire présentée sur les images satellitaires
israéliennes comprend cinq entrepôts d'armes et pourra accueillir des milliers
de soldats
L’Iran est en train de construire une nouvelle
installation militaire en Syrie qui peut accueillir des milliers de soldats,
selon un reportage de
Fox News diffusé mardi.
Citant des
sources de renseignement occidentales, la chaîne câblée américaine a affirmé
que la base se trouvait près de la frontière syro-irakienne, et que sa
construction était supervisée par la Force Al-Qods, la branche à l’étranger des
Gardiens de la Révolution islamique iraniens.
Des photos
satellites de la base, connue sous le nom de complexe Imam Ali, montrent ce qui
semble être cinq bâtiments de construction récente pouvant accueillir des
missiles guidés de précision, d’après ImageSat International.
La société
israélienne d’analyse d’images satellitaires indique que les photos montrent
également d’autres structures qui pourraient servir à stocker des missiles.
Les images
montrent également ce qui semble être la construction iranienne d’un nouveau
poste frontalier près de celui d’Al-Qaïm en l’Irak.
Les analystes
d’ISI ont assuré à Fox News que la base serait terminée et opérationnelle au
cours des prochains mois.
Les
responsables de la défense ont déclaré que c’était la première fois que Téhéran
construisait une base militaire en Syrie et qu’elle se trouvait à moins de 300
km d’une installation militaire américaine en Irak.
Israël
considère l’Iran comme sa plus grande menace et a reconnu avoir mené des
dizaines de frappes aériennes en Syrie ces dernières années, visant
principalement à empêcher les transferts d’armes sophistiquées, y compris des
missiles guidés, vers le Hezbollah soutenu par Téhéran.
Cette guerre silencieuse
se serait étendue à l’Irak ces dernières semaines, les autorités américaines
ayant déclaré que l’armée israélienne était responsable de quelques frappes au
moins sur des sites liés à l’Iran situés à l’extérieur de Bagdad.
Le Pentagone,
soucieux de ne pas aliéner les dirigeants irakiens et de ne pas mettre en péril
sa présence militaire dans le pays, a pris ses distances par rapport à ces
mystérieuses explosions.
Depuis la
mi-juillet, cinq dépôts d’armes et camps d’entraînement appartenant aux Unités
de mobilisation populaire – FMP, [Hachd al-Chaabi], ont été la cible d’attaques
présumées.
Les FMP ont
accusé Israël et les Etats-Unis d’être à l’origine de la récente série
d’explosions et d’observations de drones sur leurs bases, mais Bagdad s’est
abstenu de formuler des accusations directes.
Les Unités de mobilisation populaire ont été
créées en 2014 à partir de groupes paramilitaires chiites et de volontaires
afin de combattre l’organisation djihadiste de l’État islamique et font
maintenant officiellement partie des forces armées irakiennes.
Mais les
Etats-Unis et Israël craignent que certaines unités ne soient une extension de
l’Iran et aient été équipées de missiles guidés de précision qui pourraient
atteindre Israël.
Jeudi, le
Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé l’Iran et le Hezbollah de se hâter
de construire un programme de production de missiles au Liban, promettant de
détruire ce projet ambitieux et lançant un avertissement sévère à ses ennemis
pour qu’ils « fassent attention ».
« Nous
sommes déterminés à annihiler ce projet dangereux », a-t-il dit. « Le
but de la publication d’aujourd’hui est de transmettre le message que nous ne
laisserons pas nos ennemis se munir d’armes mortelles dirigées contre
nous. »
La semaine
dernière, Netanyahu s’est également adressé au général Qassem Soleimani, chef
de la Force Al-Qods de l’Iran et architecte de son ancrage régional, en lui
disant de « faire attention à ce que vous dites et de faire encore plus
attention à ce que vous faites ».
Le mois
dernier, une frappe aérienne israélienne a contrecarré ce qu’Israël a dit être
un complot de l’Iran visant à lancer une série de drones chargés d’explosifs
destinés à s’écraser sur des cibles dans le pays. Téhéran a rejeté ces
accusations.
Quelques heures
plus tard, l’État juif aurait frappé des cibles liées à la République islamique
jusqu’en Irak et abattu deux drones dans le sud de Beyrouth, sous le contrôle
du Hezbollah.