Hong Kong : les manifestants ciblent l'aéroport après un samedi soir de violence
Des milliers de manifestants pro-démocratie tentent ce dimanche de bloquer les accès de l'aéroport de Hong Kong, au lendemain d'une nouvelle journée de contestation, parmi les plus violentes depuis le début du mouvement.
Les opérateurs de l'Airport Express, le train à grande vitesse reliant le huitième aéroport international le plus fréquenté au monde et le centre de l'ex-colonie britannique, ont suspendu le service, sans donner d'explication.
Des manifestants vêtus de noir, portant des masques et se cachant derrière des parapluies pour échapper à la surveillance des caméras, ont de leur côté érigé des barricades au terminal d'autobus de l'aéroport. À l'extérieur d'un des terminaux, des manifestants ont empilé des chariots à bagages pour former des barricades et ont détruit les caméras de surveillance avant d'être chassés par la police.
L'ex-colonie britannique vit depuis trois mois sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des actions quasi-quotidiennes pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences grandissantes de Pékin.
Drapeau chinois brûlé
Beaucoup de manifestants se sont alors déplacés vers la ville de Tung Chung, par laquelle passe l'unique route menant à l'aéroport. Ils ont utilisé des tuyaux pour inonder la station de métro de cette localité et aussi brûlé un drapeau chinois, un geste susceptible de provoquer la fureur de Pékin.
Aucune perturbation des vols n'était dans l'immédiat signalée, mais nombre de passagers coincés dans les embouteillages provoqués par ces actions ont été contraints de finir à pied le trajet menant à l'aéroport.
"Cela échappe totalement à notre contrôle, explique Andy Tang, 26 ans, qui tente de regagner l'Australie après une semaine de vacances à Hong Kong. Cela ne sert à rien de s'énerver."