Myriam Benraad : Le peuple irakien veut se venger contre les terroristes
La chercheuse en violence politique à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), Myriam Benraad, a déclaré lors du colloque du CEMO que les pays occidentaux appliquaient leurs propres concepts en Irak en matière des droits de l’Homme sans se fier aux actes ignobles des terroristes commis dans ce pays. « Le peuple irakien, les musulmans sunnites, les chiites et les chrétiens, veulent se venger des terroristes qui ont occupé leur territoire et commis des crimes contre l’Homme et l'humanité, et croient à la doctrine criminelle ».
« Malheureusement, l’Occident applique ses propres normes en Irak sans prendre en compte le fait que les terroristes y aient causé des dégâts énormes », a déclaré Myriam Benraad.
« Je parle de la peine de mort appliquée aux terroristes français en Irak, a déclaré Myriam Benraad, chercheuse spécialisée en violence politique à l'Institut d'études et de recherches arabes et islamiques du ministère français de l'Enseignement supérieur (IRMAM), conseillère auprès de l'Agence de développement international. Le sujet fait l'objet de nombreuses controverses ».
Et d’ajouter que le sujet avait provoqué une division remarquable au sein de la société française et entre les partis politiques de gauche et de droite.
Et d’indiquer : « Nous devons prendre en compte de la spécificité de la situation locale en Irak et de ce que les terroristes y ont fait contre la population ».
Depuis la chute de la ville de Mossoul, l'Irak a exécuté de nombreuses condamnations à mort, expliquant que les médias avaient critiqué ces exécutions. Myriam Benraad les a décrites comme étant des exécutions arbitraires effectuées à l’issue des procès rapides.
« Le peuple irakien, les musulmans sunnites, les chiites et les chrétiens, veulent se venger des terroristes qui ont occupé leur territoire et commis des crimes contre l’Homme et l'humanité, et croient à la doctrine criminelle », a-t-elle déclaré, soulignant que pour être fidèle au sang des victimes et des Irakiens, des peines de mort doivent être appliquées contre les terroristes en Irak.
Elle a ajouté que ces exécutions sont approuvées par la population irakienne contre des terroristes et Daesh, soulignant que cela est juste aux yeux des Irakiens, même si l'Occident estime que ces procès sont « brutaux », notant que ces procès et exécutions sont une réaction naturelle à la suite du Génocide perpétré par les terroristes contre des Iraquiens de toutes les couches sociales.
« Les assassinats sont toujours en cours et n'ont pas cessé jusqu'à présent. Depuis 2013, 20 000 personnes ont été accusées de complicité avec Daesh et d'avoir participé à des actes criminels. 150 d'entre elles ont été exécutées », a déclaré la politologue française spécialiste de l’Irak à IREMAM, soulignant que toutes les personnes ayant participé à la barbarie de Daesh est recherchée en Irak.
« En fin de compte, nous appliquons les critères appropriés, à savoir que l'exécution de terroristes en l'Irak est une sorte de justice internationale », a-t-elle déclaré, soulignant qu'il ne fallait pas l'oublier, et que cette méthode d'exécution punitive constituait le début de la correction du processus de stabilisation de l'Irak.
Myriam Benraad a fait ces déclarations lors du colloque organisé samedi 24 août 2019 par le Centre des Études du Moyen Orient (CEMO) dont le siège est à Paris, en marge du sommet du G7 (sept pays les plus industrialisés), dans la station balnéaire de Biarritz, côte basque du sud-ouest de la France.
Benraad
est chercheuse à
l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, (IREMAM).