Iran : les mollahs soutiennent le tourisme sexuel
La manière de traiter les enfants de femmes iraniennes et de pères étrangers soulève un vif débat en Iran. « Les hommes étrangers dont il est question sont nos frères dans la foi islamique. Alors, pourquoi ne pas naturaliser les enfants de femmes iraniennes ? », affirme le journal des gardiens de la révolution. Mais certains sites comme Insaf News et le site du bureau de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad ont décrit les propos du journal comme une manière « de justifier la prostitution dans les villes religieuses, notamment Qom et Mashhad ».
En 2018, le journal officiel du Croissant-Rouge iranien, Shahrund, avait révélé que plus de 6 000 petits hôtels sans licence se trouvent dans la ville de Mashhad, et qu'ils fournissent des services sexuels illégaux aux touristes servant de maisons de prostitution. Osama al-Hitimi, un expert des affaires iraniennes, affirme que le fait que les journaux proches des gardiens de la révolution traitent de la question du mariage de la mutaa (mariage du plaisir) est en soi une reconnaissance de la légitimité de ce mariage, une question qui a soulevé de nombreux débats au cours des deux dernières années, entre les conservateurs, et les réformateurs. Certains considèrent en effet cette forme de mariage comme illégitime et ne diffère en rien de l'adultère. « Le fait que les journaux aient abordé cette question constituent une indication quant à l'évolution de la situation politique et économique en Iran dans le contexte du durcissement des sanctions américaines et de la détérioration concomitante de la situation économique. Offrir aux iraniens et aux non-Iraniens la possibilité de pratiquer cette forme de mariage est une manière de contourner la détérioration de la situation économique », conclut osma Al-Hitimi..