Anxiété dans la rue tunisienne .. Ennahda propose quatre candidats à la présidence
Lors d'une conférence de presse, la Commission électorale suprême en Tunisie a annoncé avoir accepté 26 candidats aux élections présidentielles qui doivent se tenir à la mi-septembre, tandis que 71 autres ont été rejetés.
Après des désaccords au sein du mouvement « Ennahda », branche politique des Frères musulmans en Tunisie, au sujet des élections présidentielles, le mouvement a finalement proposé quatre candidats pour les élections, à savoir : le vice-président du mouvement Abdel Fattah Moro, l’ancien président Moncef Marzouki, la célèbre figure des Frères musulmans, Hammadi Jebali, et le professeur de droit constitutionnel Qais Said, également affilié à la confrérie.
Le militant du Conseil tunisien des libertés, Maher Chikhaoui, affirme dans une étude sur « les chances des Frères aux élections présidentielles tunisienne», qu'Ennahdha se présente aux élections avec des forces dispersées qui l'empêchent d’espérer sérieusement remporter la présidence tunisienne. Il explique que les candidats des Frères musulmans, sous la houlette d’Abdel Fattah Moro, n’inspirent pas confiance aux Tunisiens, soulignant que la pensée tunisienne moderniste refuse de répéter l’expérience des Frères au pouvoir.
Tarek Fahmi, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire, affirme dans des déclarations à Al-Marje’ que : « La situation sur la scène interne tunisienne n'est pas encore claire », soulignant que le Conseil de la Shura du mouvement Ennahda ne s’est toujours pas accordé sur un candidat jusqu'à présent. « La décision ne viendra ni du conseil ni du mouvement Ennahda, mais sera prise par l’organisation internationale des Frères musulmans.
La Commission électorale suprême a annoncé mercredi l'acceptation de 26 candidats aux prochaines élections présidentielles, tandis que 71 autres ont été rejetés.
La semaine dernière, la Commission électorale suprême a commencé à examiner la conformité des candidatures aux conditions requises notamment le soutien de dix députés de la Chambre des représentants, de quarante présidents de conseils municipaux ou de 10 000 électeurs répartis dans dix circonscriptions. La majorité des candidats sont des dirigeants de partis politiques fidèles au gouvernement ou à l'opposition. Le nombre de candidats à la présidence de 2019 est inférieur à celui de 2014, qui était de 70 candidats.