Le camp de réfugiés "Aïn El-Hilwa" capitale des extrémistes, de nouveau

Ali Ragab 

 Le camp de réfugiés palestiniens Aïn El-Hilwa à Saïda au Liban-Sud a connu un nouvel épisode d'affrontements entre les mouvements extrémistes pour le  contrôle du camp et l'instauration de la stabilité en son sein, causant la mort d'un célèbre extrémiste recherché appelé "Abou Mohamed", mort survenue  lors d'affrontements entre lui et des forces islamistes palestiniennes au quartier d'El-Manchiya dans le camp. 

Le camp Aïn El-Hilwa a été créé en 1948 par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en vue d'y abriter des milliers de Palestiniens contraints d'émigrer de leurs villages d'El-Jalil au nord de la Palestine suite à la Nakba (qui veut dire catastrophe). Ce camp est situé dans l'axe entre des zones sunnites, chiites et chrétiennes.

 Le camp abrite environ 70 mille personnes et a connu par le passé plusieurs incidents dont les plus notoires sont entre autres l'invasion israélienne du Liban en 1982, des combats entre les Palestiniens et des partis politiques libanais. 

Les crises au camp sont toujours liées à la situation régionale, notamment le conflit syrien et le conflit sur place au Liban. La dernière crise qu'a connue le camp est les manfestations palestiennes contre la décision du ministre libanais du Travail, Camille Abousleiman, d'empêcher les réfugiés palestiniens de travailler.

Ces crises sont aussi liées aux vieux conflits perpétuels entre le mouvement Fatah et des groupes islamistes et au fait qu'il y a des recherchés palestiniens et libanais à l'intérieur du camp, ainsi qu'aux conditions humanitaires difficiles.