Zone de sécurité dans le nord syrien... jeu de "bras de fer" entre Washington et Ankara

Ahmed Sami Abdel Fattah 

Un nouveau round de négociations a débuté lundi 5 août entre Washington et Ankara au sujet de la zone de sécurité dans le nord de la Syrie où est arrivée une délégation du Pentagone (ministère américain de la Défense) pour exposer les conditions de Washington et demander à la partie turque de n'entreprendre aucune opération militaire unilatérale. 

 Dans un commentaire sur la visite de la délégation américaine, le Washington Post, grand quotidien de la capitale américaine, a indiqué que les Etats-Unis sont dans une dernière tentative pessimiste avec Ankara afin de l'empêcher d'entreprendre une intervention jugée très prochaine dans le nord syrien. 

 Le journal a affirmé que la délégation américaine est porteuse d'une offre définitive pour alléger le courroux d'Ankara contre l'influence croissante des Kurdes dans le nord de la Syrie, ce qui constitue une menace pour le territoire turc. 

 De toute façon, la Turquie ne veut pas entreprendre d'opération militaire unilatérale, tout comme elle est consciente des dangers des opérations militaires dans le nord syrien sans coordination avec les Etats-Unis, opérations pouvant mener à une confrontation militaire entre les deux parties. De même, Ankara craint que les Etats-Unis n'offrent un soutien militaire aux Kurdes dans l'objectif de prolonger la guerre, ce qui sans doute aura un impact négatif sur l'économie turque.