Les migrants dans la nasse de la guerre en Libye
À peine arrachée de la part des belligérants
libyens, la trêve humanitaire de 48 heures pour les festivités de
l’Aïd-El-Adha (fête du sacrifice) a volé en éclats le 11 août,
compromettant la première étape de « l’initiative pour la désescalade du
conflit » fraîchement élaborée par le représentant spécial de l’ONU en
Libye Ghassan Salamé.Des tirs de roquette ont visé l’aéroport de Mitiga, le
dernier opérationnel à Tripoli. Les forces liées au gouvernement dit d’union
nationale qui contrôlent la zone ont d’emblée accusé l’armée du maréchal
Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, d’avoir violé la trêve. Face à
l’escalade militaire, Ghassan Salamé s’était alarmé de « l’impasse
stratégique » du conflit, le 29 juillet, devant le Conseil de sécurité
de l’ONU.