Les raisins mûrissent sagement dans les vignobles français, avec un peu de pluie avant la fin du mois de septembre, la récolte devrait être bonne.

Pour autant, tout n’est pas rose pour les viticulteurs. Ils craignent en effet d’être pris dans la tempête politique provoquée par le désir du président Macron de conduire le monde vers une nouvelle ère de coopération et de compréhension.

Il peut paraître paradoxal qu’une recherche d’harmonie provoque conflits et divisions. Mais, pour le moment, le seul résultat tangible du combat contre le nationalisme, c’est une prise de bec avec les États-Unis qui a déjà fait des victimes collatérales – les libraires français – et qui risque bientôt d’en faire d’autres – les viticulteurs.

“La vérité, c’est que Macron a encore déconné”, déclare Thomas Montagne, le propriétaire du domaine Château-de-Clapier, dans le Lubéron, en Provence. Nombre de viticulteurs de la région craignent que les États-Unis n’augmentent les droits de douane sur leurs bouteilles, en représailles à la décision d’Emmanuel Macron de taxer les géants américains du numérique.

Objectif ? Réguler la mondialisation

Comment le chef de l’État français, qui a la réputation d’être intelligent, s’est-il mis dans un tel pétrin ?

Âgé de 41 ans, ce centriste a un programme ambitieux et compte bien le mettre sur la table lors du sommet du G7 qui se tiendra ce mois-ci à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. Il entend promouvoir les institutions multilatérales, comme l’Union européenne et les Nations unies, pour “réguler la mondialisation”,lutter contre les inégalités, la pauvreté et le changement climatique. Mais aussi constituer “un