Publié par CEMO Centre - Paris
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Donald Trump tacle Emmanuel Macron sur l'Iran

vendredi 09/août/2019 - 05:24
La Reference
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« Je sais qu'Emmanuel veut bien faire, comme tous les autres, mais personne ne parle pour les Etats-Unis », a tweeté le président américain.

Nouveau petit coup de chaud dans les relations entre Donald Trump et Emmanuel Macron. Quelques semaines après s'en être pris à la taxe Gafa décidée par la France, le président américain n'aime visiblement pas que son homologue français s'immisce dans le dossier iranien et veuille y jouer les médiateurs. Et ce, alors même que la dernière réunion de Vienne entre Téhéran et les signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire n'a pas permis de débloquer le dossier

« L'Iran a de graves problèmes financiers. Ils veulent désespérément parler aux Etats-Unis, mais reçoivent des messages contradictoires de la part de tous ceux qui prétendent nous représenter, parmi lesquels le président français Macron », a tweeté le locataire de la Maison Blanche. Avant d'ajouter, sur le ton de la mise en garde qu'il sait « qu'Emmanuel veut bien faire, comme tous les autres, mais personne ne parle pour les Etats-Unis à part les Etats-Unis eux-mêmes ».

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Donald Trump est de plus en plus irrité qu'Emmanuel Macron, qui défend toujours l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont les Etats-Unis se sont retirés, s'entretienne régulièrement avec son homologue iranien Hassan Rohani, et qu'il ne cache pas son espoir de jouer les médiateurs dans la crise en cours.

Les Etats-Unis envoient des signaux confus à l'Iran

« C'est le rôle de la France de faire tous les efforts nécessaires pour que l'ensemble des parties concernées acceptent une pause et ouvrent la négociation », avait souligné la présidence française après un récent entretien téléphonique Macron-Rohani fin juillet. L'Elysée avait alors précisé que, depuis son lieu de villégiature, le président français restait « en contact » avec ses homologues américain et iranien.

Rohani invité à Biarritz pour le G7 ?

Des entretiens régulièrement mis en avant par la presse iranienne mais aussi les responsables iraniens à l'image de l'ambassadeur d'Iran à Paris qui a souligné le mois dernier que le président français avait « compris les conditions délicates de la scène internationale et régionale » et pourrait sans doute « jouer un rôle majeur dans la désescalade actuelle, grâce à la place diplomatique de la France sur la scène internationale ».

Tandis qu'à l'issue de son dernier entretien téléphonique avec l'Elysée, le président iranien avait déclaré, après la décision américaine de sanctionner le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, que « malheureusement, alors que des efforts sont actuellement déployés par l'Iran et la France pour réduire les tensions […] les Etats-Unis prennent des mesures provocatrices ».

L'entente entre Paris et Téhéran serait telle que, depuis plusieurs jours, des rumeurs récurrentes suggèrent qu'à l'occasion du G7 qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août prochain, Emmanuel Macron pourrait adresser une invitation au président iranien afin qu'il assiste au sommet.

Une hypothèse non confirmée à laquelle Washington ne prête pas de crédibilité : « Je ne pense pas que ce soit vrai », a balayé jeudi la porte-parole de la diplomatie américaine, Morgan Ortagus.

Plusieurs pays veulent jouer les médiateurs 

Si Emmanuel Macron est explicitement cité par Donald Trump, le président français n'est pas le seul à l'agacer. Hormis la France, qui veut sauver l'accord censé empêcher l'Iran de fabriquer la bombe atomique, d'autres pays ont aussi joué la carte de la diplomatie à Téhéran pour réduire les tensions avec Washington.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a notamment rencontré en juin le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, auquel il a dit avoir rapporté ses « vues personnelles » sur ce que Donald Trump « a en tête ».

L'Allemagne, signataire de l'accord de 2015, et la Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran faute de relations diplomatiques entre les deux pays ennemis, ont aussi avancé leurs pions. Sans succès jusqu'ici. L'Iran a encore répété cette semaine qu'il ne négocierait pas avec Washington sous la pression des sanctions américaines.

 


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