En Syrie, une trêve s’effondre et de nouvelles menaces surgissent
Après
quatre jours de cessez-le-feu, Damas et son allié Moscou ont repris, lundi 5
août, leurs frappes contre la région d’Idlib, dernier bastion insurgé dans le
nord-ouest de la Syrie.
Faisant fi de la colère de Washington, Ankara
brandit de son côté la menace d’une opération militaire contre les milices
kurdes « à l’est de l’Euphrate ».
La trêve n’aura pas fait
long feu. Quatre jours après avoir annoncé une fragile accalmie dans son
offensive sur le nord-ouest de la Syrie, le régime de Damas, épaulé par son
grand allié russe, a relancé, lundi 5 août, ses raids aériens sur la province
d’Idlib, dernier grand bastion insurgé du pays, retombé ces derniers mois à 90
% aux mains des djihadistes d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne
d’Al-Qaida.Entériné début août au Kazakhstan lors d’un nouveau round de
discussions entre les trois signataires du « processus d’Astana » – Ankara,
parrain des rebelles, Moscou et Téhéran, soutiens de Damas –, « ce
cessez-le-feu de quelques jours était tactique. Il a notamment permis au régime
de renforcer sa ligne de défense pour protéger ses gains territoriaux récemment
repris aux rebelles », décrypte le spécialiste Fabrice Balanche, maître de
conférences à l’université Lyon 2