Le nouveau chef du Pentagone en Asie lance un avertissement à la Chine
Le nouveau chef du Pentagone Mark Esper est arrivé samedi en Asie pour avertir la Chine que les Etats-Unis ont désormais les mains libres pour concurrencer son arsenal militaire dans la région.
M. Esper, premier ministre américain de la Défense titulaire depuis sept mois, a déclaré avoir choisi l’Asie comme but de son premier voyage depuis sa prestation de serment le 23 juillet pour “réaffirmer notre engagement envers la région, rassurer nos alliés et nos partenaires”.
Il a prévenu d’entrée que les Etats-Unis souhaitent déployer rapidement en Asie de nouvelles armes conventionnelles de portée intermédiaire, maintenant qu’ils ne sont plus liés par le traité INF.
“Nous voudrions le faire le plus tôt possible”, a précisé M. Esper dans l’avion qui l’acheminait à Sydney, première étape d’une tournée d’une semaine en Asie qui le conduira aussi en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Mongolie et en Corée du Sud.
“Je préfèrerais compter en mois”, a-t-il précisé aux journalistes qui l’accompagnaient dans sa tournée. “Mais ces choses là ont tendance à prendre plus de temps que prévu”.
Il n’a pas précisé où les Etats-Unis avaient l’intention de positionner ces armements. “Je ne voudrais pas spéculer, parce que (…) c’est le genre de choses dont on discute toujours avec les alliés”.
Accusant la Russie de le violer depuis des années, les Etats-Unis se sont retirés vendredi du traité de désarmement INF, conclu pendant la Guerre froide entre Washington et Moscou pour interdire totalement les missiles terrestres de portée intermédiaires (de 500 à 5.500 km).