Tirs de missiles nord-coréens: la France dit sa «grande préoccupation»
La
France a fait part ce mercredi de sa «grande préoccupation» après les nouveaux
tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord, l'appelant à «reprendre au
plus vite» le dialogue avec les États-Unis sur la dénucléarisation.
«Nous
avons pris note avec une grande préoccupation des informations faisant état de
nouveaux tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord ce mercredi 31
juillet, faisant suite à ceux de la semaine dernière», a déclaré un
porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. «La France
réaffirme sa condamnation de tels tirs qui portent atteinte à la sécurité et à
la stabilité régionales et internationales. Elle appelle la Corée du Nord à se
conformer aux résolutions du Conseil de sécurité qui lui demandent de
s'abstenir de toute provocation, de tout tir de missile recourant à la
technologie balistique, et de cesser toute activité liée à un programme de
missile balistique», a-t-il ajouté dans un communiqué. Paris «appelle la Corée
du Nord à reprendre au plus vite le dialogue avec les États-Unis sur la
dénucléarisation et à s'engager rapidement dans un processus de démantèlement
complet, vérifiable et irréversible de ses programmes d'armes de destruction
massive et de missiles balistiques de toutes portées ainsi que des programmes
associés», a-t-il poursuivi.
Selon
le comité sud-coréen des chefs d'États-majors interarmées, la Corée du Nord a
tiré mercredi deux missiles qui ont volé environ 250 km à une altitude de 30 km
avant de s'abîmer en mer de l'Est, le nom que les Sud-Coréens donnent à la mer
du Japon. Pyongyang et Washington sont engagés depuis plus d'un an dans un
processus diplomatique pour régler la question des programmes nucléaire et
balistique nord-coréens. Il a été marqué par trois rencontres entre le
président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
Lors
de leur entrevue impromptue en juin dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise
la péninsule coréenne, les deux hommes étaient alors convenus de reprendre les
discussions. Mais cet engagement ne s'est pas concrétisé et Pyongyang a averti
récemment que le processus pourrait capoter si des manoeuvres militaires
communes Américains et Sud-Coréens se déroulaient comme prévu en août.