Les Frères de Tunisie convoitent la présidence du Parlement: al-Ghannouchi est notre candidat
Le mouvement d’An-Nahda, bras politique du groupe des Frères en Tunisie, a confirmé les efforts du président du mouvement Rached Ghannouchi pour obtenir un rôle plus important dans la période à venir, en annonçant sa candidature en tête de liste du parti dans la circonscription de Tunis 1, ce qui confirme les ambitions de Ghannouchi concernant les postes de premier ministre et de président du Parlement, au cas où son parti remportait les prochaines élections législatives.
De son côté, le vice-président du mouvement Ali al-Arid a affirmé à propos de la candidature du chef d’an-Nahda aux élections législatives pour obtenir la présidence du Parlement, que cela allait dépendre du pourcentage obtenu par chaque groupe dans le nouveau parlement.
Quant à l’analyste politique tunisien Munzer Thabet, il a affirmé que le calcul de base d’An-Nahda était de désigner Ghannouchi comme candidat aux élections présidentielles, mais que ce pari était fondé sur l’hypothèse de modifications introduites dans la loi électorale de façon à interdire certains courants en Tunisie, pour garantir une majorité à An-Nahda. Mais le refus du président Beji Qaïd Essebsi du projet de loi lié à l’amendement de la loi électorale a remis en cause ce calcul.
Il a ajouté que la candidature de Ghannouchi à la présidence du Parlement signifiait la détermination d’an-Nahda à contrôler les législations, ainsi que la Cour constitutionnelle dont le Parlement élit le tiers des 12 membres, et également les projets économiques et commerciaux, et l’enseignement en Tunisie, en particulier l’enseignement islamique.
Notons que Ghannouchi s’est porté candidat aux premières élections du pays après la destitution du président Zayn al-Abidine ben Ali en 2011, suite à la révolution du Jasmin, et qu’il a été alors accusé par des opposants de recevoir d’énormes financements du Golfe pour son parti.