Syrie : plus de 400 000 personnes ont fui la guerre dans le nord-ouest depuis avril
Les
Syriens fuient la province d’Idleb, contrôlée en grande partie par les
djihadistes et bombardée par les forces du régime et leurs alliés russes, selon
l’ONU.
Plus
de 400 000 personnes ont été déplacées en près de trois mois de violences
dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d’Idleb et ses environs dominés
par les djihadistes sont la cible de bombardements du régime et de son allié
russe, a annoncé, vendredi 26 juillet, l’ONU.
La
province d’Idleb, qui échappe au pouvoir de Bachar Al-Assad, est contrôlée en
grande partie par les djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS, ex-branche
syrienne d’Al-Qaida). D’autres factions rebelles et djihadistes y sont
présentes. Soutenu par l’aviation russe, le régime syrien pilonne quasi quotidiennement depuis la fin d’avril cette
province, ainsi que les zones adjacentes dans les provinces
limitrophes d’Alep, de Hama et de Lattaquié.
Selon
un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU
(OCHA), David Swanson, « plus de 400 000 personnes ont été
déplacées depuis fin avril ». « Des villes et des
villages entiers ont été apparemment vidés de leurs habitants qui ont fui (…) à
la recherche de sécurité et des services de base », souligne
l’organisation dans un communiqué.
Ces
déplacés quittent surtout le sud de la province d’Idleb et le nord de la
province de Hama, et se rendent généralement dans des secteurs relativement
épargnés, plus au nord, ralliant parfois des régions proches de la frontière
avec la Turquie voisine et qui accueillent des camps de déplacés.