Publié par CEMO Centre - Paris
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Ankara discute de la possibilité d'une offensive militaire en Syrie

vendredi 26/juillet/2019 - 02:56
La Reference
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Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a tenu jeudi une réunion avec l'état-major des forces armées sur la possibilité d'une offensive à l'est de l'Euphrate en Syrie.

La veille, les autorités turques, disant «perdre patience» avec Washington, avaient indiqué qu'elles lanceraient une offensive si aucun accord sur une zone de sécurité en Syrie ne pouvait être conclu avec les Etats-Unis. Une telle opération militaire serait la troisième que lancerait la Turquie en trois ans dans le nord de la Syrie. Après l'annonce par Donald Trump, à la fin de l'année dernière, du retrait des forces américaines présentes dans le nord de la Syrie, Ankara et Washington étaient convenus de créer une zone, le long de la frontière syro-turque, que devraient évacuer les miliciens kurdes syriens des YPG (Unités de protection du peuple).

Ankara considère les YPG comme une organisation terroriste et comme le prolongement en Syrie du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), qui mène une insurrection depuis 1984 contre le pouvoir turc dans le sud-est de la Turquie. Or, les YPG ont été le principal allié de Washington sur le terrain en Syrie dans les affrontements contre les djihadistes du groupe Etat islamique. Ankara estime que les Etats-Unis n'avancent pas en ce qui concerne la mise en place d'une zone de sécurité et leur demande instamment de couper leurs liens avec les YPG.

Une délégation américaine, conduite par l'émissaire spécial de Washington pour la Syrie, James Jeffrey, a soumis cette semaine des propositions qui n'ont pas convaincu les autorités turques, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. Jeudi, le ministre turc de la défense a déclaré à de hauts gradés de l'armée nationale qu'Ankara avait fait connaître son point de vue à la délégation américaine. «Nous leur avons bien souligné que nous ne tolérerions aucun retard, et que nous aurions recours à la force si nécessaire», a déclaré Hulusi Akar, cité par son ministère.

A Washington, le Pentagone a réaffirmé que la coordination et les consultations entre Etats-Unis et Turquie étaient la seule façon de résoudre les questions de sécurité. Les relations entre Ankara et Washington traversent une passe difficile, notamment après la décision des Turcs d'acheter des missiles russes S-400, incompatibles avec les systèmes de défense de l'Otan.


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