Combats entre des rebelles du Soudan du sud et des forces gouvernementales
Des combats ont éclaté ce mardi non loin de
la capitale du Soudan du Sud entre les forces gouvernementales et des rebelles
qui ont refusé l'accord de paix signé il y a quelques mois, a annoncé le groupe
rebelle.
Les mesures de sécurité ont été renforcées
à Juba, la capitale, selon le correspondant de l'AFP, au moment où les combats
ont commencé à 100 kilomètres de là, à Lobonok. Ces combats sont les premiers
depuis la signature de l'accord de paix en septembre dernier. Le Front national
du salut (NAS), lancé par l'ancien général Thomas Cirillo Swaka en 2017 qui
voulait renverser le régime du président Salva Kiir, a annoncé qu'il avait subi
une attaque mardi matin.
Le NAS a précisé dans un communiqué avoir
tué huit «soldats ennemis», information qui n'a pu être confirmée de source
indépendante. «Le commandement du NAS à Lobonok s'attend à plus d'attaques,»
selon le communiqué. Lobonok se trouve près de la ville natale de l'ex-général
Cirillo et a longtemps été un bastion des rebelles. Les derniers combats dans
cette zone remontent à juin 2018.
«Depuis ce matin, nous n'arrivons pas à
contacter nos commandants sur le terrain [à Lobonok] et nous n'avons pas
d'informations fraîches de là-bas,» a déclaré à l'AFP Lul Ruai Koang,
porte-parole militaire sud-soudanais. Cependant, des soldats ont été déployés à
Juba, effectuant plus de contrôles de sécurité que d'habitude, selon le
correspondant de l'AFP.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre
civile en décembre 2013 lorsque Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son
ancien vice-président et membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de
guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de
quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d'un tiers de la population, à
quitter leurs foyers.
L'accord de paix a entraîné une forte
décrue des combats, même s'ils n'ont pas complètement cessé. Cet accord
prévoyait la formation d'un gouvernement transitoire d'union nationale au plus
tard le 12 mai.