A Caracas, les non-alignés réclament la levée des sanctions “unilatérales”
Le Mouvement des non-alignés, qui compte 120 pays, a réclamé la levée des sanctions économiques “unilatérales” dans une déclaration adoptée lors d’une réunion ministérielle à Caracas, où les intervenants ont fustigé la politique américaine envers le Venezuela, l’Iran et la Syrie.
Les non-alignés — dont le mouvement a été fondé à l’époque de la Guerre froide en 1961 à Belgrade –, rejettent l'”unilatéralisme” comme outil de politique étrangère ainsi que “les mesures adoptées unilatéralement par certains Etats qui peuvent mener à l’érosion et à la violation de la Charte des Nations unies, du droit international et des droits de l’homme”, indique “la Déclaration politique de Caracas” adoptée par les ministres des Affaires étrangères et diplomates.
Le document n’évoque pas explicitement les sanctions américaines contre le Venezuela, l’Iran ou Cuba, mais au cours de leurs interventions, les chefs de la diplomatie de ces trois pays ont vertement critiqué les mesures prises à leur encontre.
le ministre iranien, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien, s’en est ainsi pris samedi à l'”aventurisme unilatéral” et au “terrorisme économique” de Washington.
Ces mesures “sont des moyens d’agression, dirigés contre les populations civiles pour atteindre des objectifs politiques”, a encore tonné M. Zarif .
Dans ses interventions publiques, M. Zarif n’a pas évoqué le sort du pétrolier battant pavillon britannique arraisonné par l’Iran dans le détroit d’Ormuz.
Le Venezuela, qui a la présidence tournante du Mouvement des non-alignés depuis 2016, est lui aussi sous le coup de sanctions de l’administration de Donald Trump. Elle cherche par ce biais à augmenter la pression et, in fine, déloger du pouvoir le président socialiste Nicolas Maduro au profit de l’opposant Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis.
La réunion ministérielle de Caracas a servi à préparer le sommet des non-alignés prévu en octobre à Bakou. L’Azerbaïdjan sera le prochain pays à présider le Mouvement.