Libye. Emmanuel Macron plaide pour la libération des migrants retenus dans les camps de détention
Le président de la République Emmanuel Macron a renouvelé lundi 22 juillet sa demande à la Libye de « mettre fin à l’enfermement » dans les camps de détention des migrants en transit.
Emmanuel Macron a réitéré lundi 22 juillet « la demande expresse et insistante » de la France à la Libye pour qu’elle mette « fin à l’enfermement » des migrants piégés dans ce pays.
La situation en Libye est « extrêmement préoccupante », a déclaré le chef de l’État après une réunion à l’Élysée avec le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi et le directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino.
Il a renouvelé « la demande expresse et insistante de la France » aux « autorités libyennes » de « mettre fin à l’enfermement » des migrants et que ces derniers « puissent être mises en sécurité ».
Il a également déploré des « bombardements » de camps de réfugiés et des attaques, « ce matin même », contre un centre du HCR en Libye.
5 200 personnes retenues
Ces derniers mois, des ONG ont dénoncé les conditions de détention des migrants, conséquence selon elles de la politique migratoire des pays européens conclue avec les Libyens.
Intervenant après Emmanuel Macron face à la presse, Manuel de Carvalho a également appelé à « mettre fin à la détention » des personnes en transit en Libye, « qui est insoutenable sur le plan humain et politique ».
Selon de récents chiffres de l’OIM, au moins 5 200 personnes sont actuellement dans des centres de détention en Libye. Aucun chiffre n’est disponible pour celles détenues dans des centres illégaux aux mains de trafiquants.
« Retour volontaire et accompagné »
Malgré une insécurité persistante, la Libye reste un important point de transit pour les migrants fuyant les conflits et l’instabilité dans d’autres régions d’Afrique et du Moyen-Orient, et qui cherchent à travailler en Libye ou à rejoindre l’Europe à la recherche d’un avenir meilleur.
Le président français a également indiqué que la France, avec l’Union européenne, l’Union africaine et le HCR, allait relancer le programme « pour le retour volontaire et accompagné des réfugiés en Libye vers leur pays d’origine », en particulier ceux ayant quitté leur pays pour des motifs économiques.
Ces personnes ont été « abusées par des réseaux de trafiquants » et sont victimes d’un « esclavage moderne », a-t-il dénoncé.