Lac Tchad : Appels de passer des discours à l’action dans la lutte contre Boko Haram :
Le Forum sur la stratégie régionale du bassin du Lac Tchad contre Boko Haram, tenu du 17 au 19 juillet à Niamey au Niger a recommandé les Etats membres de passer plutôt à l’action.
Ledit Forum a pris fin vendredi à Niamey, capitale du Niger, a rapporté la presse locale et internationale.
Selon RFI, les travaux du Forum qui a regroupé les gouverneurs des régions touchées par les tueries perpétrées par Boko Haram au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Cameroun, ont recommandé aux participants de poursuivre l'exécution du plan d'action contre l'insécurité dans la région.
Lors du forum de Niamey, un bilan positif de la mise en œuvre de la stratégie régionale du bassin du lac Tchad a été dressé, a indiqué RFI ajoutant que les huit gouverneurs des Etats nigérians de Yobe, Adamawa, Borno, et leurs collègues du Cameroun, du Tchad et du Niger s’engagent à appliquer à la lettre lesdites recommandations.
« Qui mieux que ces autorités pour mener des actions de proximité pour consolider la paix et la sécurité et prévenir les risques sécuritaires", a déclaré le Premier ministre nigérien Brigi Rafini.
Pour sa part, l’envoyé spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas a déclaré que "chaque région, avec des communautés locales, va définir les priorités", a encore rapporté RFI.
Jeune Afrique a pour sa part indiqué que les quatre pays membres du Bassin du Lac Tchad (Cameroun, Tchad, Niger, Nigeria) ont lancé vendredi à Niamey un Fonds d'environ 100 millions de dollars (90 millions d'euros) pour des projets visant à contrer les effets des attaques du groupe jihadiste Boko Haram.
« Ce Fonds de stabilisation du bassin du lac Tchad, d’un budget d’environ 100 millions de dollars pour une première phase, servira de mécanisme de réponse rapide pour aider les autorités locales à entamer la capacité de nuire des insurgés
de Boko Haram », selon un communiqué de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) rapporté par Jeune Afrique.
Le fonds vise notamment à « améliorer la fourniture des services de base et renforcer les moyens de subsistance » des populations autochtones.
Ces pays pauvres comptent sur les donateurs pour contribuer largement au financement du projet qui débutera ses activités en septembre prochain et sera opérationnel pendant deux ans dans les huit régions touchées.