Après les mesures prises contre eux par les pays du Golfe… les Frères musulmans vont-ils se réfugier en Iran ?
Après les mesures prises contre eux par les pays du Golfe – comme l’arrestation récente par le Koweït de huit membres d’une cellule frériste égyptienne avant de les extrader vers l’Egypte –, le groupe a compris que la présence de ses éléments dans ces pays était menacée. Et après que leur présence en Turquie même soit devenue risquée suite à l’extradition de l’un de leurs éléments, il ne restait plus qu’un refuge pour eux : l’Iran. En effet, les relations entre le groupe et le régime des mollahs sont fortes du fait de la similitude de leurs idéologies, le guide des Frères détenant l’autorité suprême dans le groupe, de même que les décisions politiques du guide spirituel iranien ne peuvent être discutées.
Les relations entre les Frères et les mollahs ont commencé dans les années quarante, avec les rencontres entre Mohammad Taqiy Qomi et Hassan al-Banna dans le but de discuter le rapprochement entre les doctrines.
Salem al-Bahansawi affirme dans son livre As-sunna al-muftara ‘alayha (La Sunna calomniée) que la fondation de l’organisation « Maison du rapprochement entre les doctrines islamiques » a joué un rôle important dans la collaboration entre les Frères et les chiites.
Enfin, il faut noter le grand nombre de visites de responsables iraniens en Egypte durant le règne de Morsi, comme celle du président iranien Ahmadi Nejad, ou de membres des Gardiens de la révolution iranienne pour former des éléments des Frères à la mise en place d’appareils de sécurité parallèles à l’instar des Gardiens de la révolution, après l’échec du groupe à contrôler les rouages de l’Etat.
Et en janvier 2016, le juge Ezzat Khamis, président du Comité de gestion des biens des Frères, a révélé que l’Iran avait tenté de se rapprocher de l’Egypte avec l’accord des Frères, des documents ayant été trouvés au siège du groupe indiquant la création d’un appareil de sécurité frériste dépendant de la présidence de la République, avec l’aide de l’Iran.
