Des experts réfutent les causes de l’attaque terroriste au cimetière d’al-Hawari
Un groupe terroriste a visé jeudi dernier l’enterrement du général Khalifa al-Masmari, ex-commandant des forces spéciales libyennes, mort des suites d’une maladie chronique. Il a fait exploser une voiture piégée dans le cimetière d’al-Hawari, dans la ville de Benghazi à l’est de la Libye, provoquant la mort de cinq hommes de la sécurité, et blessant 25 autres personnes.
Le porte-parole de l’armée libyenne, Ahmad al-Mismari, qui a échappé à l’attentat, a accusé le président turc d’en être responsable, étant donné que la Turquie soutient le terrorisme en Libye.
Il a indiqué que la ville comprenait un service de sécurité intérieure, des renseignements militaires et une chambre de protection de la ville.
Le général Khaled Mahgoub, directeur de l’administration de l’orientation morale dans l’armée nationale libyenne, a affirmé pour sa part qu’il y avait plusieurs motifs aux explosions dont la tentative des cellules terroristes dormantes de prouver leur existence et leur capacité et frappe, et l’approche de la fin des combats à Tripoli et de sa libération par l’armée libyenne.
Bien qu’al-Qaïda et Daech n’aient pas revendiqué l’attentat, il est clair qu’elles en sont responsables, étant donné qu’al-Qaïda est experte dans l’utilisation des voitures piégées et que
de nombreux éléments de l’organisation viennent de Benghazi, comme Mar’i Zaghbiya, second associé de Hicham al-Achmawi, qui a été arrêté avec lui.
L’analyste politique libyen Magdi Ismaïl confirme pour sa part que des doutes forts pèsent sur al-Qaïda, d’autant plus qu’elle a commencé à reculer en 2018 face à Daech et tente de retrouver une partie de sa force.
Quant à Hicham an-Naggar, spécialiste des groupes islamistes, il affirme qu’al-Qaïda ou Daech servent toutes les deux les intérêts du Qatar et de la Turquie, et que l’attentat est venu affirmer la présence de ces milices à Benghazi et leur capacité à mener des opérations malgré le contrôle de la ville par l’armée