Erdogan va-t-il quitter le pouvoir avant 2023 ? Deux écrivains turcs répondent
L’écrivain turc Hassan Jamal a invité l’opposition turque à s’entendre sur une plateforme commune au début de l’automne prochain, et à publier une déclaration démocratique, pour demander le départ d’Erdogan, affirmant que ce dernier a commencé à perdre du terrain avec la victoire d’Ekrem Imamoglu à la mairie d’Istanbul.
Et d’ajouter que les indices de l’opposition et du pouvoir indiquent l’approche du départ d’Erdogan, et qu’il ne lui restait plus que de dire adieu à son poste dans le cadre des règles démocratiques.
Quant à Abdel Qadir Salafi, journaliste à Hurriyet, il a fait allusion à la tenue d’élections anticipées, suite à la victoire d’Ekrem Imamoglu, et aux préparatifs du nouveau parti politique fondé par des dissidents de Justice et développement, indiquant la diminution du nombre de ceux soutenant la tenue d’élections à la date prévue en 2023.
Notons que les dissensions au sein du parti d’Erdogan Justice et développement ont augmenté durant les derniers mois, suite à sa perte de la mairie d’Istanbul, au profit du candidat d’opposition Ekrem Imamoglu. C’est ainsi que le vice-premier ministre Ali Babacan, a démissionné le 8 juillet 2019, pour confirmer la création d’un nouveau parti en collaboration avec l’ex-président Abdallah Gul.
Les dissensions indiquent que la Turquie se dirige vers la fin du régime autocratique suivi par Erdogan, et cela par la création de nouveaux partis.
Des observateurs voient que la création d’un parti sous la direction de Babacan et Gul encouragera le parti du peuple républicain qui hésite à s’associer aux Kurdes, à entrer dans une alliance contre Justice et développement et facilitera la formation d’un front commun fort, outre la participation à la discussion du problème kurde.
