Face à la multiplication des attaques, les militaires nigérians s’opposent à Bokoharam
Les combats entre le gouvernement et Bokoharam, branche de Daech en Afrique occidentale, se sont intensifiés. Le porte-parole de l'armée nigériane, Musa Sagir, a annoncé que les forces nigérianes avaient libéré 100 personnes retenues en otage par l'organisation extrémiste.
Le porte-parole de l'armée a affirmé en outre dans un communiqué paru dans la presse jeudi 27 juin 2019 que : « Les forces armées ont mené une opération visant à libérer les otages détenus dans la province de Borno, au nord-est du pays, et a liquidé de nombreux militants sans mentionner leur nombre, au cours d'une violente bataille ».
Cette déclaration intervient quelques heures après la revendication par le groupe Bokoharam, des tirs qui ont eu lieu dans un village de la région, qui ont fait 25 morts dont cinq civils. Ces tirs visaient visiblement à empêcher la libération des otages.
A la lumière de ce qui précède, l'escalade entre les deux parties est évidente et l'État adopte une stratégie dissuasive face aux enlèvements et aux détentions. Les récentes déclarations internationales mettent en garde contre le dynamisme croissant de Bokoharam, la multiplication des enlèvements et le besoin pour les autorités d’adopter une position ferme.
Selon l'UNICEF le groupe a enlevé entre 2013 et 2018 plus de 1 000 enfants au Nigéria. Le vingt-deuxième rapport du Groupe de soutien et de contrôle du Conseil de sécurité de l’Onu souligne que le gouvernement nigérian a versé une grande rançon à Bokoharam pour la libération des étudiantes de Dabashi enlevées par le groupe le 18 février 2018, ce qui alimente les craintes de certains.
Le rapport a donné lieu à de nombreuses accusations contre le gouvernement. Celui-ci est accusé de mentir sur la libération des personnes enlevées, un fait qui soulève des suspicions.