Publié par CEMO Centre - Paris
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La Corne de l'Afrique ... entre l’insécurité et les bases militaires occidentales

vendredi 19/juillet/2019 - 12:08
La Reference
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Au cours des dernières années, la Corne de l’Afrique a été le théâtre d’une vive concurrence entre plusieurs puissances internationales en vue de l’établissement de bases militaires en Somalie. La lutte entre les États-Unis et la Grande-Bretagne s’est accrue pour former les forces somaliennes et rétablir la sécurité dans le pays.

La région de la corne de l’Afrique a acquis une importance capitale après la guerre d’octobre 1973. La fermeture du détroit de Bab al-Mandab a joué un rôle essentiel dans le déroulement de la guerre, attirant l’attention sur ce détroit qui surplombe la mer Rouge et le golfe d’Aden. Le détroit est important pour le commerce mondial, en particulier le pétrole.

La position géographique de la Corne de l’Afrique a créé une concurrence entre plusieurs puissances internationales. Les États-Unis, par exemple, qui disposent de nombreuses bases militaires dans le monde, cherchent à imposer son hégémonie sur le continent en établissant des bases militaires. Washington possède la plus grande base militaire de la Corne de l’Afrique, à Djibouti. Créé après les attentats du 11 septembre, elle compte plus de 4 000 militaires et civils.  

Washington possède également plusieurs bases militaires secrètes dans les pays de la Corne de l’Afrique : au Kenya, les deux bases de Mombasa et de Nabok, et en Éthiopie, la base aérienne d’Arba Minch pour véhicules aériens sans pilote. La Grande-Bretagne a ouvert mercredi une nouvelle base militaire dans la ville somalienne de Baidoa afin de former environ 120 soldats somaliens. L’objectif est de promouvoir la stabilité et la sécurité en Somalie et d'aider l'armée somalienne à mener ses opérations dans la région de Lower Shabelle. Le but de ces bases militaires est de combattre à la fois le Mouvement des moudjahidine Shebab fidèle à Al-Qaïda et l'organisation Daech qui s’est redéployé sur le continent africain après ses défaites successives en Syrie et en Irak.

Ahmed Askar, chercheur spécialiste des affaires africaines, affirme dans des déclarations à Al-Marje’ que le retrait de la force africaine (AMISOM) de Somalie d'ici 2020 va mettre les institutions de sécurité somaliennes en difficulté en raison de la faiblesse de leur capacité en matière de formation et de combat.


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