Augmentation du taux d’enrichissement de l’uranium: nouvelle exploitation par l’Iran de la sympathie européenne à son égard

L’Iran cherche à exploiter la déclaration européenne de jeudi 28 juin 2019 relative au recours à un nouveau mécanisme commercial permettant d’éviter les sanctions américaines contre le régime des mollahs, et qui constitue une lueur d’espoir pour Téhéran.

Pour exploiter cela, l’Agence gouvernementale iranienne Fars a annoncé samedi 29 juin l’intention de Téhéran de dépasser prochainement la limite autorisée pour le taux d’enrichissement de l’uranium.

Cela peut être considéré comme la première violation iranienne de l’accord nucléaire.

Trump a répondu à cela en affirmant qu’il ne permettrait pas Téhéran de posséder l’arme nucléaire.

Il a ajouté que le régime iranien voulait discuter avec son administration, et parvenir à un nouvel accord avec les Etats-Unis, mais qu’il le faisait de « façon lente », exprimant l’espoir de ne pas recourir à la force face à l’Iran, car « nous ne voulons pas provoquer un grand nombre de victimes », affirmant que cela était ce qui l’avait empêché de répliquer à la décision iranienne d’abattre le drone américain.

Notons que le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Aragchi avait déclaré le 28 juin que les pays européens n’avaient pas réussi à convaincre l’Iran de renoncer à son intention de dépasser la limite autorisée pour le taux d’enrichissement de l’uranium, considérant que le fait pour les

Européens de répondre aux demandes iraniennes inciterait Téhéran à revoir ses mesures visant à réduire ses engagements vis-à-vis de l’accord nucléaire, et en particulier des articles 26 et 36 relatifs aux limites du taux d’enrichissement de l’uranium.