Al-Hachd ach-Chaabi et les Houthis… des relations étroites sous l’étendard du régime des mollahs
Des responsables américains ont déclaré que les attaques de drones contre un pipeline saoudien durant ce mois ont été lancées depuis l’Irak et non pas le Yémen comme l’ont prétendu les Houthis, mais Bagdad a nié cela.
Ce démenti irakien a plusieurs causes, dont le désir de Bagdad de ne pas créer une nouvelle crise diplomatique avec Riyad, outre le fait qu’un tel incident prouve la faiblesse de l’Etat central en Irak et son incapacité à contrôler les milices chiites alliées à l’Iran.
L’attaque pourrait également placer l’Irak dans une situation difficile vis-à-vis des Etats-Unis et des autres pays qui ont exigé la dissolution des milices d’Al-Hachd ach-Chaabi, surtout après la fin de la guerre contre Daech. Ces milices restent en effet indépendantes de l’état-major irakien du point de vue de l’organisation.
Le fait que les Houthis aient revendiqué l’attaque n’est pas étrange, et la diffusion par les médias militaires du groupe de la scène de l’attaque confirme que les relations étroites entre les milices chiites de la région ont atteint un niveau élevé, malgré l’éloignement géographique entre elles.
Mais les déclarations des responsables américaines ont affirmé que l’attaque avait eu lieu avec des drones différents de ceux utilisés par les Houthis.
De son côté, le spécialiste du Moyen-Orient Mohammad Hamed affirme que l’estimation des renseignements américains confirme la profondeur de la collaboration militaire et de renseignements avec l’Arabie saoudite, outre le fait que les Etats-Unis ont étudié la question pour identifier le point de faiblesse dans les défenses saoudiennes, avant de découvrir que l’attaque venait d’Irak et non du Yémen comme l’ont prétendu les Houthis.