La façon de traiter avec l’islamophobie des points de vue islamique et occidental
Il n’est pas possible de nier que les vagues de terrorisme – et en particulier les attentats du 11 septembre 2001 – du début des années 2000 ont constitué un facteur essentiel ayant provoqué le sentiment d’islamophobie en Occident et causé des dommages énormes aux musulmans.
La littérature sur la question considère que le phénomène de l’islamophobie n’a pas de définition précise, ce qui a poussé certains à des comportements islamophobes extrêmes comme le fait d’exclure les musulmans de l’action politique et sociale en Occident, et à transformer une peur en hostilité maladive à tout ce qui est musulman.
C’est ainsi que les courants d’extrême-droite ont exploité les vagues d’émigration en provenance du Moyen-Orient pour se présenter comme les défenseurs de l’identité européenne menacée par ces vagues.
Une étude de l’Université américaine de Stanford a cependant montré l’effet positif du transfert du footballeur égyptien Mohammad Salah au club anglais de Liverpool sur la baisse de l’islamophobie dans le comté de Merseyside, étant donné son comportement exemplaire sur le terrain et en dehors, qui a donné une bonne image de l’islam.
De son côté, le cheikh d’Al-Azhar joue un rôle important en coopération avec le Conseil des sages musulmans (organisation religieuse émiratie) pour faire revivre l’idée de dialogue entre l’Orient et l’Occident, ce qui va contribuer à combattre l’islamophobie, qui reste un obstacle à l’intégration des musulmans dans les sociétés occidentales. Il a cependant critiqué le manque d’ardeur des Arabes et des musulmans dans la lutte contre ce phénomène, en les accusant de se focaliser sur des intérêts personnels et des conflits internes.
Dar al-Ifta al-Masriyya a par ailleurs créé un Observatoire de l’islamophobie dans le but de changer l’image erronée de l’islam et des musulmans en Occident, en s’adressant à ce dernier dans la langue qu’il comprend.