Pour réduire la présence américaine, des forces de la coalition doivent se rendre en Syrie dans les prochaines semaines
Ahmed Sultan
Les États-Unis cherchent à faire venir des troupes des pays de la coalition internationale de lutte contre Da'ech, pour remplacer ses forces en Syrie, dans le cadre de la stratégie du président Donald Trump visant à réduire la participation des forces américaines aux conflits dans la région. Selon l'émissaire américain en Syrie, James Jeffrey, plusieurs pays de la coalition ont déjà annoncé qu’ils enverraient des troupes en Syrie dans les prochaines semaines. Geoffrey n’a pas donné les noms de ces pays affirmant que : « Il appartient à ces gouvernements d'annoncer leurs décisions au cours de la prochaine période ».
L'émissaire américain a déclaré qu'il y avait un espoir de paix en Syrie à travers les négociations de Genève, bien que le délégué permanent des Etats-unis aux Nations Unies, Jonathan Koon, ait déclaré que « Les négociations de Genève ne sont plus réalisables et doivent être arrêtées ». Pour sa part, le gouvernement syrien a confirmé vendredi que le président Bachar al-Assad avait approuvé la nomination de 6 membres du nouveau comité constitutionnel, qui comprendra 50 membres du gouvernement, de l'opposition et de la société civile, expliquant que ce comité se réunirait à Genève pour discuter du mécanisme permettant de mettre fin à la crise syrienne.
L’émissaire américain a déclaré : « Nous pourrions assister au lancement du Comité constitutionnel à Genève, ce qui contribuera à une solution non militaire de la crise syrienne », ajoutant qu’il espérait que cet événement se déroule d’ici la fin de l’année. Il a souligné que la coalition internationale s'est engagée à éliminer les organisations terroristes et à mettre fin à l'idéologie radicale, lors de ses récentes réunions à Paris et à Bruxelles, et que le président Trump encourage les États membres de la coalition à envoyer des forces en Syrie pour remplacer leurs homologues américaines.
Jeffrey a enfin souligné que le retrait des troupes américaines constituait une étape de la stratégie actuelle qui consisite à « partager le fardeau en Syrie ». « Nous obtenons de bons résultats à cet égard », a-t-il affirmé.
Jusqu'à présent, les alliés des États-Unis ont refusé d'envoyer des forces en Syrie, estimant que sans l'armée et les renseignement américains, ils ne pourraient pas protéger leurs conseillers ni les instructeurs militaires en Syrie.